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L’Algérie appelle à se mobiliser autour des Palestiniens

C’est acté, même si des velléités opportunistes ont balisé le chemin d’un accord global des pays de la Ligue arabe lors d’un sommet extraordinaire tenu mardi au Caire, pour valider le plan de reconstruction de l’enclave palestinienne de Ghaza et de maintenir sur place ses 2 millions d’habitants que le président américain a voulu déplacer.

Mardi dans la capitale égyptienne, où manquaient à l’appel plusieurs dirigeants arabes, dont l’Arabie saoudite et l’Algérie, les pays membres de la Ligue arabe ont approuvé le plan de reconstruction pour la bande de Gaza, rejetant du coup le projet de Donald Trump visant à dépeupler le territoire et à le transformer en une destination balnéaire.

De même montant que celui avancé par l’ONU, ce plan de 53 milliards de dollars permettrait aux Ghazaouis de rester sur leur territoire. Ce plan, que beaucoup attribuent à l’Égypte, appelé « plan arabe », prévoit de reconstruire Ghaza d’ici à 2030 sans déplacer sa population, la première phase consistant à déblayer plus de 50 millions de tonnes de débris laissés par les bombardements sauvages et inhumains de l’armée sioniste, tout en nettoyant les bombes non explosées.

Ahmed Aboul Gheit, le secrétaire général de la Ligue arabe, a souligné que le communiqué final du sommet appelait le Conseil de sécurité de l’ONU à déployer une force internationale de maintien de la paix à Ghaza et en Cisjordanie occupée.

« La paix est l’option stratégique des Arabes », a-t-il déclaré, ajoutant que le communiqué rejetait le transfert des Palestiniens et approuvait le plan de reconstruction proposé par l’Égypte. 

Renforcer les fondements de la cause palestinienne

De son côté, l’Algérie, représentée à ce sommet d’urgence par le ministre d’État, ministre des Affaires étrangères, de la Communauté nationale à l’étranger et des Affaires africaines, M. Ahmed Attaf, « a insisté sur la nécessité de préserver et de respecter l’indépendance de la décision palestinienne, notamment face aux velléités récentes visant à marginaliser la voix palestinienne et à l’exclure des démarches post-agression contre Ghaza. »

M. Attaf a expliqué, dans son allocution lors de ce sommet, consacrée à l’examen de la situation dans les territoires palestiniens occupés, que ces démarches « doivent renforcer et non affaiblir les fondements de notre cause, et clarifier et non brouiller ses contours, sur la voie de l’établissement d’un État palestinien indépendant et souverain ».

« Nous sommes aujourd’hui appelés à nous mobiliser aux côtés de nos frères palestiniens, qui ont besoin de notre soutien pour consolider le cessez-le-feu, lancer les efforts de reconstruction et raviver la flamme d’une solution juste, durable et définitive, à travers l’établissement d’un État palestinien indépendant et souverain, avec El Qods pour capitale », a-t-il poursuivi.

Le ministre algérien des Affaires étrangères a rappelé que « ce sont là des priorités qui requièrent la contribution de tout un chacun, chacun depuis sa position et selon ses capacités et conditions.

L’Algérie sera un acteur clé dans cette démarche et poursuivra l’accomplissement de son mandat arabe au sein du Conseil de sécurité onusien ».

L’Algérie « s’associe aujourd’hui aux voix de ses frères arabes pour réaffirmer son rejet catégorique des plans visant le déplacement des Palestiniens de leur terre, dénoncer les tentatives désespérées de séparer Ghaza du reste des territoires palestiniens, et condamner toutes les manœuvres incessantes visant à annexer la Cisjordanie et à la détacher de son giron palestinien authentique’’, a prévenu M. Attaf.

Enfin, l’Algérie a mis en garde la communauté internationale contre le danger, sinon la menace de ‘’ la dispersion d’un peuple après la tentative de l’exterminer, le déplacement d’un peuple après confiscation de sa terre, et l’anéantissement d’un projet national en le privant de ses porteurs ».

En d’autres termes plus claires : le danger aujourd’hui est celui d’effacer un peuple de l’histoire, en l’occurrence le peuple palestinien, et d’empêcher un État d’accéder à l’espace géopolitique contemporain, à savoir l’État palestinien. »

Si par ailleurs le mouvement de la résistance palestinienne Hamas a accepté ce plan, l’entité sioniste, comme prévu, l’a rejeté pour des considérations, comme d’habitude, fallacieuses. 

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L'express quotidien du 06/03/2025

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