Le Département d’État américain vient d’actualiser ses recommandations en matière de voyages, reclassant l’Algérie au « niveau 2 » des destinations en termes de sûreté. Une catégorie qui inclut désormais 80 pays à travers le monde, parmi lesquels la France, l’Italie, l’Espagne, l’Allemagne, la Belgique, les Pays-Bas, la Suède et le Royaume-Uni. Cette mise à jour, publiée le 7 mars et relayée par Newsweek, marque une reconnaissance officielle de l’amélioration des conditions sécuritaires en Algérie.
Les États-Unis évaluent régulièrement les risques auxquels peuvent être exposés leurs ressortissants lors de déplacements à l’étranger : niveau de criminalité, menace terroriste, troubles civils, risques sanitaires, vulnérabilité aux catastrophes naturelles et évolution du contexte géopolitique.
Les « destinations » sont réparties en quatre niveaux :
Niveau 1 : vigilance habituelle, avec un faible niveau de menace.
Niveau 2 : vigilance renforcée, en raison de risques spécifiques bien que modérés.
Niveau 3 : déconseillé sauf raison impérative.
Niveau 4 : interdiction ou forte recommandation de ne pas voyager.
L’Algérie figurait par le passé parmi les destinations jugées sensibles en raison de son histoire récente marquée par la décennie noire et la persistance de foyers de tensions dans certaines régions isolées. Mais le pays rejoint désormais la majorité des nations européennes dans la catégorie 2, consacrant ainsi les efforts des autorités en matière de sécurité.
Ce reclassement place l’Algérie sur un pied d’égalité avec plusieurs autres États d’Afrique et du Moyen-Orient, tels que le Maroc, la Tunisie, l’Afrique du Sud, l’Arabie saoudite, Bahreïn et les Émirats arabes unis.
L’amélioration des conditions sécuritaires algériennes est ainsi confirmée par une puissance mondiale dont les recommandations sont particulièrement suivies par les milieux diplomatiques et économiques. Ce signal fort pourrait encourager non seulement le tourisme, mais aussi les investissements étrangers, notamment dans un contexte où l’Algérie cherche à diversifier son économie en s’ouvrant davantage aux capitaux internationaux.
Alors que la France, l’Italie et l’Espagne attirent chaque année des centaines de millions de visiteurs, l’Algérie, qui possède un « potentiel touristique » considérable, pourrait tirer parti de cette évolution pour renforcer son attractivité. L’inscription du pays au même niveau que ces destinations européennes en matière de sécurité constitue un argument de poids pour les autorités cherchant à promouvoir le pays sur la scène internationale.
Les avis du Département d’État sont réexaminés chaque année pour les pays classés aux niveaux 1 et 2, et tous les six mois pour les niveaux 3 et 4. Cela signifie que la position de l’Algérie peut évoluer, en fonction des événements ou des indicateurs analysés par Washington.
Si cette mise à jour témoigne des « progrès » réalisés en matière de sécurité, elle souligne aussi l’importance de maintenir ces avancées sur le long terme, afin que l’Algérie puisse consolider sa place parmi les destinations de référence pour les voyageurs internationaux.