L’embellie des relations politiques et commerciales entre Alger et Washington a été renforcée par une nouvelle vision des deux pays dans leur partenariat en matière de défense et de coopération militaire.
Jamais les relations entre Alger et Washington n’ont été aussi saines, prospères et fécondes que durant ces dernières années. Si, dans les secteurs névralgiques de l’économie, l’énergie et le commerce, Alger attend bien sûr plus de son partenaire américain avec la seconde administration Trump, même si, dans le secteur des hydrocarbures, les relations algéro-américaines ont depuis l’indépendance de l’Algérie été portées à bout de bras par les Américains, dans la défense également, les deux pays collaborent admirablement.
Autant en tant que partenaires dans certains forums militaires et de défense internationaux, dans la lutte contre le terrorisme transnational ensuite, et, enfin, en matière de coopération militaire stratégique.
Cet aspect très encourageant des relations solides entre Alger et Washington, confirmé d’ailleurs par la signature, le 27 janvier dernier, d’un protocole d’accord militaire lors de la 3ᵉ visite à Alger du général Michael Langley, chef du commandement américain pour l’Afrique, vient d’être confirmé par les déclarations de l’ambassadeur d’Algérie aux États-Unis, Sabri Boukadoum.
Dans une déclaration à deux médias US, dont DéfenseScoop, le diplomate algérien a évoqué les relations militaires excellentes entre les États-Unis et l’Algérie et expliqué qu’elles allaient encore se développer et se diversifier. Boukadoum a rappelé et, en fait, officialisé ce qui se disait tout bas, le développement dans la plus grande discrétion de la coopération militaire algéro-américaine. Il rappellera à ce sujet que « nous avons un dialogue militaire qui dure depuis des années maintenant ».
Donc, le protocole d’accord a simplement mis en place un « cadre juridique dans notre coopération et il ouvre la porte à tant d’autres choses dans le futur ». Le diplomate algérien, qui fait référence à l’accord signé le 27 janvier par le chef de l’Afrikom et le chef d’état-major de l’ANP le général d’armée Said Chanegriha, explique que cet accord concerne une large palette de services militaires, dont la promotion d’une collaboration bilatérale plus étroite entre les troupes algériennes et américaines.
En fait, cette nouvelle vision de la coopération militaire et de défense entre l’Algérie et les États-Unis n’a pas de limites et peut aller dans les secteurs et domaines les plus variés, ce qui, dans la foulée, conforte la ligne politique et militaire de l’Algérie qui cherche constamment à diversifier ses partenaires et sa coopération dans tous les domaines où son intérêt en tant que pays et nation est interpellé.
La phrase de l’ambassadeur d’Algérie à Washington « le ciel est la limite », lorsqu’il lui a été demandé ce que l’Algérie cherchait à prioriser dans cette expansion de la coopération militaire avec les États-Unis, résume parfaitement les objectifs militaires et de défense du pays dans sa stratégie de diversifier ses partenaires, autant dans le domaine politique, économique, culturel ou simplement de défense.
La coopération militaire de l’Algérie avec les États-Unis est certes nouvelle depuis les accords en matière de lutte contre le terrorisme, notamment dans le Sahel, mais elle promet d’être à la hauteur du partenariat politique entre les deux pays, d’autant que l’administration Trump ne peut ne pas conforter cette embellie militaire et politique en ouvrant d’autres chantiers de coopération, notamment dans les mines et les terres rares, des ressources si importantes pour la technologie militaire et industrielle de pointe des États-Unis.