L’Algérie et les États-Unis s’apprêtent à franchir un cap dans leur coopération en matière de défense. C’est ce qu’a affirmé Sabri Boukadoum, ambassadeur d’Algérie à Washington, lors d’une rencontre avec des médias américains, dont Defensescoop. Il a annoncé la tenue prochaine de discussions entre les ministères de la Défense des deux pays, avec pour objectif un partenariat sécuritaire renforcé et la possible acquisition d’armements américains par l’Algérie.
« Des représentants des ministères de la Défense des deux pays se préparent à entamer des discussions pour renforcer le partenariat en matière de sécurité », a déclaré Boukadoum, précisant que trois ateliers de dialogue seront organisés pour mettre en œuvre le mémorandum d’entente signé entre Alger et Washington le 22 janvier dernier. Cet accord, selon lui, constitue une base juridique pour une coopération approfondie et ouvre la voie à plusieurs opportunités stratégiques.
Parmi les principaux axes de ce partenariat, l’ambassadeur a mis en avant l’échange d’informations de renseignement maritime, des accords d’armement, des opérations de recherche et de sauvetage, ainsi que les efforts conjoints dans la lutte contre le terrorisme au Sahel.
Boukadoum a rappelé que « les deux nations ont mené un dialogue militaire continu depuis des années ». Cette dynamique s’est notamment traduite par des échanges réguliers entre hauts responsables militaires et des discussions sur des enjeux stratégiques communs.
En décembre dernier, un dialogue militaire conjoint s’était déjà tenu à Washington, réunissant des représentants des forces armées algériennes et du Pentagone. À cette occasion, des bases avaient été posées pour un protocole d’accord visant à intensifier la coopération en matière de sécurité régionale, de cybersécurité et de lutte contre le terrorisme.
L’ambassadeur a également insisté sur l’importance de l’Algérie dans la région, soulignant que « l’un des avantages pour les États-Unis, c’est qu’Alger possède le facteur humain en étant sur le terrain dans la région ». Un élément clé dans le contexte du Sahel, où la stabilité demeure un enjeu majeur pour les puissances internationales.
Sur le plan politique, Boukadoum s’est montré optimiste quant à la continuité de cette « coopération » sous l’administration Trump, affirmant que l’Algérie reste engagée dans un dialogue constructif avec Washington, notamment sur les volets économique et énergétique.
