Le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, a procédé ce mardi à l’inauguration de l’usine de dessalement de l’eau de mer Cap Djinet 2, située dans la wilaya de Boumerdès. D’une capacité de production de 300.000 m³/jour, cette infrastructure vient renforcer les efforts du pays en matière de sécurisation de l’approvisionnement en eau potable, en s’appuyant sur des compétences et un savoir-faire algériens.
Lors de la cérémonie d’inauguration, le chef de l’État n’a pas caché sa fierté face à l’ampleur du projet et à l’implication des ingénieurs et techniciens algériens dans sa réalisation. « Nous ne pouvons qu’être fiers et nous enorgueillir de ce qu’ont accompli nos filles et nos fils en Algérie », a-t-il déclaré devant les responsables du projet. Il a également salué la rapidité d’exécution des travaux : « En un laps de temps très court, le projet a été réalisé avec des mains algériennes, et je les en remercie… Les remercier ne suffit pas pour ce qu’ils ont accompli ».
Le président Tebboune a tenu à souligner l’importance stratégique de ces infrastructures pour l’avenir du pays, mettant en avant l’expertise locale qui s’est développée au fil des années. « Je remercie tous ceux qui supervisent ces projets. Ils ont fondé une véritable école algérienne dans le domaine du dessalement de l’eau de mer », a-t-il affirmé, mettant en lumière le rôle clé des ingénieurs algériens dans ce domaine en pleine expansion.
L’inauguration de Cap Djinet 2 s’inscrit dans une stratégie nationale ambitieuse visant à renforcer l’indépendance hydrique du pays en exploitant les ressources maritimes. Dans cette optique, plusieurs grandes infrastructures ont été mises en service ces derniers mois.
Le président Tebboune avait déjà inauguré trois autres usines de dessalement stratégiques, l’usine de « Cap Blanc » à Oran, destinée à sécuriser l’approvisionnement en eau de la région ouest du pays, l’usine « Fouka 2 » à Tipasa, qui contribue à l’alimentation en eau potable d’Alger et de ses environs, et l’usine « Koudiet Eddraouche » à El Tarf, essentielle pour répondre aux besoins des populations de l’est algérien.
Avec ces réalisations successives, d’une capacité cumulée de plus d’un million de mètres cubes d’eau dessalée par jour, l’Algérie « accélère » sa transition vers une gestion durable de ses ressources en eau, réduisant sa dépendance aux barrages et aux eaux souterraines.
Au-delà de la technologie, c’est aussi une victoire pour l’expertise nationale. Ce sont les compétences algériennes qui façonnent aujourd’hui l’avenir de l’eau en Algérie, un défi majeur pour les décennies à venir.
L’Algérie d’hier dépendait de la pluie. L’Algérie d’aujourd’hui investit dans la mer.