Les services des Douanes algériennes ont saisi, hier, au port d’Annaba, 34 conteneurs chargés de bananes destinées à la spéculation. Dans une déclaration à la presse, le directeur général des Douanes, Abdelhafid Bakhouche, a souligné que la quantité de bananes saisie, chargée dans 34 conteneurs, dépassait les 800 000 kg.
Comme la pomme, les figues ou les dattes dont les prix ont atteint des seuils intolérables, la banane, même si elle se vend sur les marchés européens à hauteur de 140 dinars algériens, est cédée actuellement chez nous entre 700 et 800 dinars algériens. Ce qui n’a pas manqué de susciter de vives réactions sur les réseaux sociaux, et même l’Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA) a publié un communiqué dans lequel elle a pointé du doigt certains importateurs.
À cause du bruit causé par ses prix élevés, le fruit a commencé subitement, par le fait des spéculateurs, à disparaître des étals et à se faire rare.
C’est dans ce contexte que les services des Douanes algériennes ont saisi, dimanche, au port d’Annaba, 34 conteneurs chargés de bananes destinées à la spéculation. Dans une déclaration à la presse, le directeur général des Douanes, Abdelhafid Bakhouche, a souligné que la quantité de bananes saisie, chargée dans 34 conteneurs, dépassait les 800 000 kg.
Il a affirmé qu’une enquête a été ouverte pour déterminer les tenants et aboutissants de cette affaire. L’État déclare ainsi la guerre à la spéculation, en appliquant la loi dans toute sa vigueur.
Dans des déclarations récentes, le ministre de la Justice avait insisté auprès des juges et procureurs pour que la loi soit « appliquée dans toute sa rigueur contre quiconque tente de spéculer sur les prix ou de créer des pénuries », d’autant plus, a-t-il rappelé, que « nous sommes aux portes du mois de Ramadan. »
«Le devoir national et l’engagement juridique imposent de faire face avec fermeté, tout en respectant la loi, aux atteintes à l’économie nationale et à la sécurité des personnes et des biens », a ajouté Lotfi Boudjemaa, tout en appelant les magistrats à « intensifier la coopération avec les différents services de sécurité qui, eux aussi, fournissent des efforts colossaux pour lutter contre ces fléaux ».
Fin 2021, l’Algérie avait adopté une nouvelle loi de lutte contre la spéculation, prévoyant de très lourdes peines contre les spéculateurs, allant jusqu’à 30 ans de prison, voire la perpétuité dans certains cas. L’application rigoureuse des dispositions de cette loi a permis de réduire sensiblement la spéculation et les pénuries, notamment des produits de large consommation subventionnés.