La célébration du 63e anniversaire de la Fête de la Victoire, le 19 mars 1962 et l’apparition concomitamment du terrorisme colonial animé par les tenants de l’Algérie française, la sinistre OAS, a été un point d’appui historique pour les membres de la chambre basse du parlement algérien de discuter de l’expérience algérienne en matière de lutte et de prévention du phénomène du terrorisme.
Au cours d’une séance riche en enseignements organisée mardi par l’APN sur ‘’ l’approche algérienne dans la lutte contre le terrorisme et le crime organisé », les députés ont mis en valeur l’expérience algérienne dans la lutte contre le terrorisme et les réseaux du grand banditisme, autant que l’approche des autorités nationales dans la conception d’une stratégie de lutte qui intègre également le développement économique et social, ainsi que la lutte contre le prosélytisme religieux.
Une approche et une stratégie en même temps qui ont permis à l’Algérie, comme l’a si bien souligné dans son intervention le président de l’APN Brahim Boughali de triompher ‘’hier face au colonisateur inique, et a poursuivi sa bataille contre le terrorisme, puis contre la corruption et les dérives qui ont failli déstabiliser les institutions de l’Etat et ébranler la confiance des citoyens en cet Etat, pour bâtir une Algérie nouvelle où l’autorité de l’Etat est restaurée ».
Il a ainsi rappelé, dans un contexte international miné par les appréhensions relatives à la résurgence du terrorisme international, qui n’a épargné aucun pays, du nord développé ou du sud dont les richesses sont aliénées par les grandes multinationales, l’initiative lancée par le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, en sa qualité de coordonnateur de l’Union africaine (UA) sur la prévention et la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent pour soutenir les efforts internationaux, notamment dans l’espace Sahelo- saharien avec l’ancrage de l’action africaine commune ».
M. Boughali a également souligné l’adoption par le Conseil de sécurité de l’ONU, en janvier dernier, et à l’initiative de l’Algérie « d’une déclaration présidentielle » mettant en exergue « l’architecture institutionnelle de lutte contre le terrorisme en Afrique et traduisant l’engagement de la communauté internationale à soutenir les efforts africains face à ce fléau dangereux ».
L’expérience algérienne en matière de lutte antiterroriste a été en fait le ciment d’accords de coopération avec plusieurs pays occidentaux, dont les Etats-Unis qui ont loué les méthodes de lutte antiterroriste de l’Algérie, autant pour vaincre localement l’hydre terroriste et ramener la paix et la sécurité dans le pays, et dans la région sahélo-sahélienne, dans le reste de l’Afrique que dans le bassin méditerranéen.
Plus que les autres pays de l’OTAN, l’Algérie a des accords stratégiques de défense avec les Etats-Unis, en particulier en matière de lutte contre le terrorisme. L’expérience algérienne dans ce dossier est en fait à la source de l’intérêt des Américains qui ont, en novembre 2023 renouvelé leur confiance dans la coopération sécuritaire avec l’Algérie lors d’une rencontre à Alger de fonctionnaires du département d’état et du ministère US de la défense avec leurs homologues Algériens de l’Intérieur, de la défense et des affaires étrangères.
L’allocution de l’ambassadrice US à Alger à l’ouverture de cette rencontre, est éloquente quant à l’importance de l’Algérie et sa vision de lutte contre le terrorisme aux yeux des Américains. En effet, Elizabeth Aubin a déclaré : « L’Algérie est un partenaire naturel à cet égard. Votre pays est un leader régional qui a fait ses preuves dans la lutte contre le terrorisme et le crime organisé, tout en travaillant avec les pays voisins pour développer leurs capacités sécuritaires.’’
‘’La coopération sécuritaire et la lutte commune contre le terrorisme sont la pierre angulaire des relations américano-algériennes alors que les deux pays recherchent la stabilité et la prospérité en Afrique du Nord et au Sahel’’, précise un communiqué de l’ambassade US à Alger à l’issue de cette réunion.
L’effet positif dans l’expérience algérienne en matière de lutte contre le terrorisme et le crime organisé, objet de la séance parlementaire mardi à l’occasion de la célébration de la Fête de la Victoire, est appuyé par la vision américaine dans sa coopération avec l’Algérie sur ce dossier.
Pour le président de l’APN, le défi de la lutte contre le terrorisme, le crime organisé et la cybercriminalité ‘’exige une réponse globale qui repose sur la dissuasion juridique, la coordination sécuritaire transfrontalière et la coopération judiciaire », et c’est ce que l’Algérie a fait, « à travers le renforcement de son système juridique et sécuritaire, en vue de criminaliser ces phénomènes.’’ Une expérience aujourd’hui largement adoptée par nombre de pays en lutte contre le crime organisé et le terrorisme.