Les relations entre l’Algérie et l’Éthiopie franchissent une nouvelle étape. Les deux pays explorent les opportunités de renforcement des relations de coopération commerciale dans de nombreux domaines, notamment dans l’énergie, les mines et les énergies renouvelables.
Dans un communiqué rendu public hier, le ministère de l’Énergie et des Mines a indiqué que le président-directeur général de Sonatrach, Rachid Hachichi, et le président-directeur général de Sonelgaz, Murad Ajal, s’étaient entretenus à Addis-Abeba avec le PDG de l’Ethiopian Investment Holdings, Brook Taye.
La rencontre s’inscrit dans le cadre de la visite de travail du ministre d’État, ministre de l’Énergie, des Mines et des Énergies renouvelables, Mohamed Arkab, à la République fédérale démocratique d’Éthiopie. Elle a porté notamment sur les opportunités de renforcement des relations de coopération commerciale entre l’Algérie et l’Éthiopie, notamment dans le domaine de l’énergie, des mines et des énergies renouvelables.
À cette occasion, le DG de la Sonatrach a exprimé la disposition de l’Algérie à « apporter un soutien technique et une formation à la partie éthiopienne, de manière à renforcer ses capacités en matière de recherche, d’exploration, d’exploitation et de transport d’hydrocarbures, de produits pétrochimiques et de produits pétroliers, en plus de développer l’industrie des engrais pour répondre aux besoins du marché éthiopien ».
M. Hachichi a précisé que le groupe Sonatrach possède une expérience pionnière dans la commercialisation des carburants et la satisfaction des besoins des marchés africains, exprimant la disposition de l’Algérie à étudier la possibilité de fournir du pétrole brut et des produits pétroliers à l’Éthiopie selon des formules compétitives, de manière à renforcer la coopération économique entre les deux pays et à servir l’intégration énergétique africaine.
Dans le secteur de l’énergie, le PDG de Sonelgaz a exprimé de son côté la disposition du groupe industriel énergétique à « accompagner» l’Éthiopie dans la production d’électricité à partir de diverses sources conventionnelles et non conventionnelles, notamment l’énergie solaire photovoltaïque, outre la possibilité d’approvisionner l’Éthiopie en turbines à gaz et en stations mobiles pour les zones isolées.
Il a également souligné la possibilité de transmettre et de distribuer l’électricité et ce, en renforçant les réseaux électriques et les transformateurs, en bénéficiant de l’expérience algérienne et des équipements fabriqués localement ».
Pour sa part, le PDG de l’Ethiopian Investment Holdings a exprimé la volonté de l’Éthiopie de « renforcer » les relations de coopération économique avec l’Algérie et « d’élargir » les opportunités de commerce et d’investissement conjoint, dans le cadre de l’intégration régionale africaine. Il a également souligné l’intérêt de son pays à bénéficier de l’expérience algérienne en matière de développement de projets énergétiques et miniers, notant que l’Éthiopie attend avec impatience d’échanger des expériences et des expertises avec l’Algérie dans des domaines stratégiques.
Au cours de cette rencontre, la partie éthiopienne a tenu à souligner l’importance de sécuriser son pays par son approvisionnement en pétrole brut, en cherchant des partenariats fiables pour répondre à ses besoins croissants en produits pétroliers.
Dans ce contexte, la possibilité d’exporter du pétrole brut algérien vers le marché éthiopien a été évoquée, en plus de fournir du gaz naturel liquéfié (GNL) et du gaz de pétrole liquéfié (GPL), soutient le communiqué.
Au terme de la rencontre, les deux parties ont convenu de poursuivre les consultations techniques et commerciales pour explorer de nouveaux horizons de coopération entre les institutions algériennes et éthiopiennes, et renforcer l’intégration économique dans les domaines de l’énergie, des carburants et des énergies renouvelables.
Les deux parties ont également affirmé leur engagement à développer un partenariat solide qui profite aux deux pays, conclut la même source. Il y a lieu de rappeler que M. Arkab a donné lundi dernier, à Addis-Abeba,un aperçu sur le secteur, notamment « en ce qui concerne la recherche, l’exploration, l’exploitation et le transport des hydrocarbures et de la pétrochimie ainsi que des produits pétroliers et de la formation, évoquant, à l’occasion, les domaines de production, de transport et de distribution d’électricité, des ressources minières et de leur transformation, en particulier dans le domaine des engrais.
Il a affirmé que « l’Algérie est disposée à approvisionner le marché éthiopien en engrais, notamment l’urée 46 %, qui constitue une part importante des besoins agricoles de l’Éthiopie, estimés à près de deux (2) millions de tonnes par an ».
Il a par ailleurs souligné l’importance de la coopération africaine dans le développement de projets communs, le renforcement des investissements dans les secteurs pétrolier et gazier, ainsi que la réalisation de l’intégration énergétique africaine, ce qui contribuerait à l’atteinte des objectifs du continent en matière d’autosuffisance énergétique et de sécurité d’approvisionnement pour tous les États membres.
