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Droits de douane imposés par Donald Trump: Quel impact sur l’Algérie ?

Les produits exempts pour le moment de taxes sont les principaux produits exportés par l’Algérie vers les États-Unis, dont l’acier et les hydrocarbures. Un répit avant le 9 avril?

Voilà, Donald Trump, le président états-unien, a mis en pratique sa menace d’augmenter substantiellement les droits de douane américains sur tous les produits, enfin presque, entrant aux États-Unis.

Avec une part importante pour les pays de l’Union européenne et la Chine dont les taxes douanières de leurs exportations vers les USA sont augmentées respectivement de 20 % et 34 % en attendant la seconde vague de hausses, les États-Unis ont ainsi, selon la volonté de Trump, augmenté les taxes douanières à 180 pays, dont l’Algérie.

Les produits étrangers, dont ceux de l’Algérie, importés aux États-Unis seront désormais taxés à un minimum de 10  % quel que soit le pays de provenance. Des taxes supplémentaires sont également prévues pour les pays accusés de pratiques commerciales jugées injustes avec l’Amérique.

Mais, dans le lot, ce sont tous les pays du monde, à l’exception de quelques îlots commerciaux comme Saint-Pierre-et-Miquelon ou le Mexique pour le moment, qui sont ainsi surtaxés.

L’Algérie fait partie des pays dont les taxes douanières ont été établies à 30  %. Une hausse des impositions douanières qui peut menacer la balance commerciale de l’Algérie avec les États-Unis, car, en 2024, les échanges commerciaux entre les deux pays se sont élevés à 3,5 milliards de dollars, selon des données du Département américain du Commerce.

Washington a expédié vers l’Algérie pour une valeur d’un milliard de dollars de produits, en baisse de 15,5  % (186,1 millions de dollars) par rapport à 2023, et a importé pour un montant global de 2,5 milliards de dollars de produits algériens, là également en baisse de 18,7  % (567,5 millions de dollars) par rapport à 2023.

Le déficit commercial a atteint 1,4 milliard de dollars en faveur de l’Algérie, selon le département d’État. Hors hydrocarbures, les États-Unis étaient le second client importateur de l’Algérie en 2023, derrière la France, avec des achats cumulés de 581 millions de dollars, selon l’Office national des statistiques (ONS).

Tous produits confondus, les USA étaient le cinquième client de l’Algérie en 2023 avec 5,5  % du total des exportations algériennes. Ils étaient devancés par l’Italie, la France, l’Espagne et la Turquie. La nouvelle mesure fiscale de Donald Trump aura très certainement une incidence directe sur les relations commerciales algéro-américaines.

Mais une petite lueur d’espoir pour les exportations algériennes, car, dans la liste des produits visés par le décret signé mercredi dernier par Trump, il y a, pour le moment, des exemptions de produits que l’Algérie exporte vers les ‘’States’’ : le plancher universel de 10  % pour tous les 180 pays concernés par la mesure de Trump entrée en vigueur samedi 5 février comporte ainsi des produits exemptés pour le moment.

Il s’agit du pétrole, gaz, cuivre, or, argent, platine, palladium, bois de construction, des semi-conducteurs, des produits pharmaceutiques, ou encore minéraux introuvables sur le sol américain. L’acier, l’aluminium et les voitures importées ne sont pas non plus concernés, mais ils sont déjà visés par un taux de 25  % de taxes douanières. Les produits exempts pour le moment de taxes sont les principaux produits exportés par l’Algérie vers les États-Unis, dont l’acier et les hydrocarbures. Un répit avant le 9 avril? 

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L'express quotidien du 28/04//2025

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