L’Afrique, avec ses faiblesses et son adaptation limitée aux nouvelles technologies, se trouve aujourd’hui confrontée à des dangers émergents qui ont pour noms désinformation et propagande numériques.
Face à la montée des dangers numériques qui menacent la stabilité des nations africaines, l’Algérie s’impose comme un acteur de premier plan sur le continent dans la lutte contre ce que l’on appelle, dans le jargon informatique, le « colonialisme 2.0 ».
En plus de la sécurisation impérative des systèmes nationaux d’information en Afrique, il est essentiel de mettre en place des stratégies efficaces de lutte contre les fausses informations pour garantir la souveraineté numérique des États.
« L’Afrique, qui a résisté au colonialisme classique et fait face au terrorisme, est aujourd’hui appelée à se prémunir contre le colonialisme cognitif et la manipulation informationnelle », a déclaré Mme Bakhta Selma Mansouri lors des travaux de l’atelier régional du Bureau de l’Afrique du Nord du Comité des services de renseignement et de sécurité d’Afrique (CISSA), soulignant ainsi l’importance d’une coordination constante et continue entre les États africains pour y faire face.
En effet, comme l’a souligné le ministre de la Communication, Mohamed Meziane, la lutte contre les fake news « ne relève pas de la responsabilité d’un seul État, mais constitue un combat commun nécessitant une coordination constante et continue entre les pays africains, ainsi qu’un échange efficace d’informations entre les services de sécurité spécialisés et les institutions médiatiques ».
Depuis 2020, l’Algérie s’est engagée dans un processus de transformation numérique, avec pour ambition d’améliorer l’efficacité de ses services publics numériques et de rendre l’État plus transparent, plus réactif et plus proche du citoyen. En quatre ans, l’Algérie a réalisé d’importantes avancées.
C’est ce qui fait qu’elle est actuellement à l’avant-garde de la lutte numérique continentale, avec ses multiples initiatives pour préserver la stabilité et la sécurité des États africains, confrontés aux campagnes de désinformation qui fragilisent les sociétés et menacent leur cohésion.
Pour faire face à la nocivité de ces guerres de nouvelle génération qui ciblent particulièrement l’Afrique, l’Algérie propose une stratégie basée sur le triptyque technologie, législation et éducation.
En résumé, cela implique la création d’un mécanisme africain utilisant l’intelligence artificielle pour détecter en temps réel les fausses informations, l’élaboration d’une charte africaine dédiée à la lutte contre la désinformation, ainsi que la sensibilisation dans les écoles, les universités et les médias publics.
