Les travaux de la quatrième et dernière rencontre régionale des journalistes et professionnels des médias algériens consacrée à l’examen des perspectives et des défis auxquels fait face la profession de journaliste et ses praticiens se sont déroulés hier à Alger.
À cette occasion, le ministre de la Communication, Mohamed Meziane, a, dans une allocution prononcée à l’ouverture de cette rencontre, appelé les médias à faire front commun pour défendre les valeurs de la société algérienne et accompagner les efforts de développement.
Le ministre s’est en outre félicité de « la forte adhésion » des journalistes à « la création d’un front médiatique unifié, à même d’élever la production de contenus nationaux face aux défis actuels, comme les attaques répétées et directes contre notre pays,».
Meziane a appelé à « la création d’un front médiatique uni pour défendre les valeurs de la société et accélérer le rythme du développement ». Pour lui, un front médiatique unifié est « une nécessité urgente » pour contrer les tentatives de dénigrement contre l’Algérie ».
De nos jours, l’espace numérique est utilisé pour mettre en œuvre des agendas ignobles, dans ce qui est appelé la guerre de 5ᵉ génération. Il a dans ce sens, mis en garde contre les tentatives ciblant l’Algérie, notamment à travers la « fabrication de scénarios et de manœuvres pour entraver le processus de développement et de progrès ».
Aujourd’hui, l’Algérie fait face à une guerre médiatique. Elle est « ciblée par des officines obscures qui mènent une guerre médiatique contre l’Algérie et ses institutions ».
Aussi, il a souligné la nécessité de créer un front médiatique unifié qui soit en mesure de produire « un contenu professionnel » afin de contrecarrer ces agissements. Le ministre a mis en avant l’importance accordée par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, à la profession de journaliste.
Cet intérêt se manifeste, entre autres, par les rencontres périodiques qu’il accorde à la presse nationale depuis son élection en 2020. Citant le chef de l’État, le ministre de la Communication estime qu’« il n’y a pas d’avenir pour l’Algérie sans médias intègres qui respectent et défendent les valeurs de l’éthique professionnelle, loin des diffamations ».
S’adressant à ceux qui prétendent que l’Algérie n’a pas de presse libre, il affirme : « Je mets au défi quiconque qui dirait que l’Exécutif exercerait des pressions sur la ligne éditoriale d’un média. Cela n’est jamais arrivé et n’arrivera jamais », a martelé Mohamed Meziane. Les médias, poursuit le ministre, sont « libres dans leurs valeurs et leur ligne éditoriale ».
Toutefois, il a tenu à préciser que « la liberté d’expression sans responsabilité est sans fondement, et les journalistes ont une grande responsabilité sociale ».
Dans un autre chapitre, le ministre de la Communication a expliqué que ces assises ont pour objectif « l’élaboration d’une feuille de route claire, à même de promouvoir nos médias pour mieux les adapter aux avancées mondiales et d’amorcer une nouvelle étape leur permettant d’interagir positivement avec la dynamique remarquable que connaît le pays à tous les niveaux, et de répondre aux multiples attaques médiatiques émanant de différentes sources .
Dans ce contexte, il a souligné l’importance de « s’adapter à la transformation numérique avec conscience et sérieux », à travers la production de « contenus intensifs et de qualité assurant une présence en continu sur l’espace numérique et les réseaux sociaux » pour faire face « aux risques et aux agendas destructeurs qu’ils véhiculent ».
M. Meziane a évoqué, par ailleurs, la révolution opérée par l’intelligence artificielle qui a fait de la maîtrise des nouvelles techniques « une nécessité impérieuse », soulignant l’importance de s’orienter vers cette technique « résolument et de manière réfléchie ». «Nous devons relever le défi de la numérisation du secteur des médias, et des travaux sont en cours pour intégrer les technologies 5G », a-t-il fait savoir.
Abordant la presse de proximité, il a estimé qu’elle est aujourd’hui « un impératif stratégique », du fait qu’elle fournit un contenu proche des préoccupations du citoyen, rappelant que le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, a insisté à maintes occasions, sur l’importance d’une « presse de proximité » et de la prise en charge des préoccupations du citoyen au niveau local, de manière à renforcer la cohésion nationale à travers un message médiatique responsable et efficace.
Au terme de son allocution, M. Meziane a souhaité voir les ateliers organisés dans le cadre de cette rencontre « asseoir les fondements à même de permettre au secteur d’augmenter le rythme de production de contenus médiatiques, dans le respect de la qualité à travers l’ensemble des médias disponibles, pour faire face aux campagnes systématiques qui utilisent la liberté d’expression comme prétexte ».
Pour précision, cette rencontre a concerné les journalistes et professionnels des médias exerçant dans les wilayas du centre du pays (Chlef, Béjaïa, Blida, Bouira, Tizi Ouzou, Alger, Djelfa, Médéa, M’Sila, Boumerdes, Tissemsilt, Tipaza et Aïn Defla). Elle a permis d’examiner les perspectives et les défis auxquels est confrontée la profession.
Quatre ateliers ont été organisés autour du « Nouveau cadre juridique régissant le secteur et la déontologie de la profession », « La réalité de la presse audiovisuelle, écrite et en ligne face aux nouveaux défis de l’intelligence artificielle et de la 5G », « La communication institutionnelle et de son rôle dans la promotion de l’image de l’Algérie » et « La formation spécialisée et continue, ainsi que des perspectives des métiers d’avenir ».