Dans les années d’avant le Hirak, les exportations algériennes hors hydrocarbures étaient confinées à quelques produits, dont notamment les engrais minéraux ou chimiques, les ammoniacs anhydres et les huiles et autres produits provenant de la distillation des goudrons, et ne dépassent guère les 2 milliards USD, malgré les promesses et les engagements des responsables de l’époque d’affiner la stratégie nationale d’exportation et de renforcer la place des produits algériens sur les marchés nationaux et internationaux.
A cette époque, la balance commerciale de l’Algérie accusait bon an mal an, des déficits allant de 5 à 14 milliards de dollars. N’auraient été les réserves de change et la planche à billets qui permettaient alors de colmater les brèches béantes laissées par ces déficits à répétition sur le bateau Algérie, le pays aurait certainement sombré dans un chaos indescriptible. Les performances et les bonnes couleurs affichées durant les six derniers mois par les exportations hors hydrocarbures et le profil excédentaire de la balance commerciale, montrent que l’Algérie s’achemine doucement mais sûrement vers l’amélioration de son potentiel d’exportation hors hydrocarbures.
Pour le moment, et ce depuis des années, les hydrocarbures représentent l’essentiel de nos exportations à l’étranger avec une part de plus de 90 % du volume global des exportations. Mais à l’allure où vont les choses et avec les ambitieux projets et chantiers lancés ces trois dernières années dans divers domaines d’activités, la donne va changer et les exportations hors hydrocarbures iront crescendo.
Il y a une réelle volonté de sortir progressivement de la dépendance aux hydrocarbures et de bâtir un nouveau modèle économique.
Les facilitations administratives, les avantages fiscaux, la promotion du produit national, la création de couloirs dédiés à l’exportation… les diverses mesures incitatives prises, ces derniers mois, ont permis de dynamiser de façon notable les exportations hors hydrocarbures. 3,5 milliards de dollars ont déjà été engrangés durant le premier semestre de l’année en cours dans le cadre des exportations hors hydrocarbures et l’on s’attend à ce que ce chiffre double d’ici la fin de l’année. Ce qui dénote des progrès effectués dans ce domaine durant ces deux dernières années. Ce sont là des petits pas certes, en raison des capacités et des énormes richesses du pays, mais ce sont des petits pas qui préfigurent un avenir encore plus prometteur. Le plus important est d’aller toujours de l’avant, même si on avance à petits pas. C’est ce que fait justement l’Algérie depuis 2020.