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LFC 2022: L’État marque son engagement pour une politique sociale pragmatique

Signée mercredi passé par le président Tebboune et publiée au Journal officielle N° 53, la loi de finances complémentaire 2022, a réestimé le niveau des recettes les portant à 7000,84 milliards, contre 5683,22 milliards DA prévus dans la loi de finances initiale et a ajouté des dépenses additionnelles ayant double objectifs : préserver le pouvoir d’achat des familles et huiler la machine économique.

S’inscrivant en droite ligne des directives du président Tebnoune qui voulait une loi consacrant la préservation des équilibres sociaux et le maintien du pouvoir d’achat du citoyen, cette loi de finance complémentaire, même si elle accorde la part belle au budget de fonctionnement qui s’est vu rehaussé de 21, 5 % par rapport aux prévisions portées dans la LF 2022, porte en elle le souci de ménager le volet social et de promouvoir l’investissement.

Par l’absence de nouvelles taxes et l’exemption de certaines, par les différentes exonérations qui y sont introduites, par l’augmentation du plafond d’autorisation de programmes… Cette loi contient un nombre important de mesures en faveur de la protection des acquis sociaux. La flambée du pétrole a actuellement des retombées positives sur les finances publiques et offre au gouvernement de grandes marges de manœuvres.

Mais l’avenir se prépare aujourd’hui, et c’est maintenant, que la fiscalité pétrolière est en hausse, que des choix judicieux doivent être adoptés pour une efficacité économique et sociale. Les expériences du passé où l’on dépensait les recettes des pétroles non pour construire un état fort doté d’une économie diversifiée, mais pour amplifier le train de vie de l’État et acheter la paix sociale, ne doivent plus se renouveler.

Tout dinar dépensé doit maintenant contribuer à bâtir un modèle économique totalement émancipé de la dépendance aux hydrocarbures. Les prix du pétrole commencent à chuter sous la barre des 100 dollars, la tension inflationniste est toujours là, ce qui fait que l’Algérie n’est pas à l’abri de mauvaises surprises.

Avec un baril à 120 dollars, les chiffres du marché de l’emploi ne sont pas satisfaisants, des denrées alimentaires comme le lait en sachet sont toujours en manque, le pouvoir d’achat des citoyens a diminué grandement par rapport à 2019… que va-t-il alors se passer si le prix du baril venait à descendre sous les 50 dollars ?  L’Algérie pourrait-elle maintenir sa politique des subventions et des transferts sociaux qu’elle n’arrive toujours pas à orienter vers les couches qui les méritent ?  Pourrait-elle toujours  payer l’allocation chômage, qu’elle vient d’instituer ?

C’est ce genre de situation qu’il faut anticiper  et que toute loi de finances doit intégrer dans  ses prévisions. En tout cas, on saura d’ici la fin de l’année si les mesures prévues dans cette loi de finances complémentaire, auront  concrètement une quelconque incidence sur le pouvoir  d’achat des citoyens. 

B.B

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