Les cadors du MSP préparent le 8e Congrès du parti dans l’agitation de ceux qui veulent provoquer un changement significatif dans l’orientation du parti. Celui-ci devrait avoir lieu en mai 2023, mais les noms des cadres aptes à suppléer à Abderrezak Makri circulent déjà, notamment chez ceux qui estiment que Makri a fait son temps et qu’il devrait céder la place à de nouveaux chefs afin d’impulser un nouveau souffle politique au MSP.
Le mouvement a mis en place il y a deux semaines le Comité préparatoire de la conférence, qui entreprendra la préparation de l’événement que les militants du mouvement et les observateurs des affaires politiques considèrent comme un tournant, que ce soit en poursuivant la démarche actuelle ou en modifiant les options retenues depuis 2013.
Plusieurs options s’affrontent entre les tenants de l’actuelle orientation, les « Makristes », qui estiment que leur bilan est largement positif politiquement et socialement au vu des dernières élections, lors desquelles le MSP s’est classé dans le top 5, et les tenants de l’ « aile de la participation », qui estime que la ligne actuelle, faite d’opposition et de critique dure, n’a pas été payante et qu’il faudrait penser une autre stratégie pour amarrer le parti au rang politique qui lui sied et qui était le sien du temps de feu Mahfoud Nahnah.
Les partisans de l’actuel président, Abdelzaq Makri, avancent l’idée de son maintien à son poste sous prétexte de terminer son programme électoral qu’il a élaboré lors de la précédente conférence, d’autant plus que leur souhait est appuyé par l’article 36 du Loi fondamentale du parti, qui stipule que le président du mouvement est élu pour un mandat de 5 ans, renouvelable une seule fois.
D’autres voix au sein d’un même courant tendent à jouer une autre carte en poussant des noms qui ont émergé ces dernières années aux côtés de mon quartier général pour son succès dans le poste et reçu son soutien. Dans ce contexte, le nom du membre actuel du Bureau national, Abdelali Hassani, se démarque.
D’autre part, l’ancien chef du Hamas, Abdelmaajid Menasra, a mis fin à son congé politique et est réapparu dernièrement, alimentant l’idée qu’il pourrait être la carte gagnante ; son apparition en ce moment a soulevé de nombreuses questions sur la possibilité de revenir à la présidence du mouvement, poste qu’il a déjà occupé de manière éclair, en 2017, pendant six mois après la coalition des deux partis, le MSP et son ancien propre parti.
Un autre groupe a commencé à se former pour promouvoir l’idée de présenter la candidature de l’actuel président du Conseil de la Choura et ancien ministre, Abdelkader Semmari, qui pourrait être une option consensuelle entre plusieurs parties si le conflit s’intensifiait et que le scénario de 2008 se reproduisait.