La célébration du double anniversaire du 20 août 1955 et 1956 nous rappelle avec une certaine ferveur, en ces temps douloureux où le pays panse ses plaies et évolue courageusement dans un contexte international explosif, le long et admirable combat du peuple algérien pour son indépendance et sa souveraineté nationale. L’offensive du Nord-constantinois et le congrès de la Soummam ,deux grands événements qui ont quasiment la même portée que le premier novembre 1954 , en ce sens qu’il ont permis de revigorer la lutte libératrice et de lui donner une épaisseur et une dimension qu’elle n’avait pas encore dans ses débuts.
Ces deux événements sont des phares qui nous montrent le chemin et nous impose la marche à suivre. Sacrifice, union, unité, planning, persévérance… voilà les maîtres mots que nous enseignent ces deux événements. C’est l’organisation, l’unité d’action, les sacrifices et la persévérance qui mènent à la victoire. L’Algérie a chèrement payé sa souveraineté et son indépendance, et elle doit maintenant consacrer tous ses efforts pour consolider et préserver ce qu’elle a arraché avec des torrents de sang. Si par le passé, la gouvernance du pays est tombée entre les mains d’une mafia politico-financière qui ont foulé aux pieds les principes fondateurs du combat libérateur et ont détourné à leur profit tous les sacrifices du peuple, aujourd’hui le tir est entrain d’être rectifié et le fleuve détourné d’être replacé sur sont lit originel.
Le message adressé par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune au peuple algérien à l’occasion de ce double anniversaire est clair à ce sujet. Il n y a pas de place maintenant pour les prédateurs et les corrompus de tout poil. La seule place qu’il leur reste dans ce pays gavé de sang de martyrs, c’est derrière les barreaux.
Car si l’indépendance du pays n’a pas été confisquée et son destin livré parfois à des hommes de peu d’envergure, l’Algérie serait aujourd’hui du même niveau que les plus puissant pays européens. La mauvaise gouvernance a fait de l’Algérie un vaste chantier de mauvaises expériences, de dilapidation et de corruption généralisée. Et il faut maintenant se remettre au travail, rattraper le temps perdu et édifier le pays sur des bases solides où la justice et le développement ne seront pas des vains mots.
L’Algérie a entamé sa mue. Elle le fait doucement en renforçant son unité nationale, son front interne et sa présence diplomatique au niveau international. En ce 66e anniversaire du congrès de la Soummam, on peut dire qu’il ya beaucoup de choses qui bougent dans le sens positif, en Algérie.