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Sahara occidental, point obsessionnel de la politique internationale du royaume

 Le roi Mohammed VI a demandé samedi un soutien clair aux pays partenaires du Maroc dans le dossier du Sahara occidental, ancienne colonie espagnole que dispute depuis 1975 le Maroc à ses véritables habitants, les Sahraouis. Mêlant pression diplomatique à supplique politique, l a exhorté les pays partenaires à « clarifier » leur position sur la question du territoire disputé du Sahara occidental et à le soutenir « sans aucune équivoque ». 

   « Je voudrais adresser un message clair à tout le monde : le dossier du Sahara est le prisme à travers lequel le Maroc considère son environnement international », a déclaré le roi dans un discours radio-télévisé à l’occasion de la fête dite de la Révolution du roi et du peuple. 

   « C’est aussi clairement et simplement l’aune qui mesure la sincérité des amitiés et l’efficacité des partenariats qu’il établit », a-t-il souligné. « S’agissant de certains pays comptant parmi nos partenaires, traditionnels ou nouveaux, dont les positions sur l’affaire du Sahara sont ambiguës, nous attendons qu’ils clarifient et revoient le fond de leur positionnement, d’une manière qui ne prête à aucune équivoque », a averti le souverain chérifien. Ce dernier n’a pas précisé à quels pays s’adressait plus particulièrement son message.

   Mais il a salué la position « incontournable » des États-Unis qui ont reconnu la « marocanité » du Sahara occidental sous la présidence de Donald Trump, une initiative assumée par son successeur Joe Biden. Mohammed VI s’est également félicité du revirement de l’Espagne, et dans une moindre mesure de l’Allemagne, qui se sont ralliées à « l’initiative d’autonomie » sous souveraineté marocaine prônée par Rabat pour régler le conflit du Sahara occidental.

Comme on peut le constater, toute la politique extérieure du Maroc demeure centrée de manière pathologique sur le Sahara occidental, le menant à des compromis criminels, dont il sera le premier à en payer le prix. Déjà toisé de haut par les Africains, très à cheval sur les questions de décolonisation, son ambigüité sur la Palestine lui éclate sur le visage avec des manifestations dans tout le royaume. Le revirement de l’Espagne ne lui sera pas non plus d’un grand secours. Si Pedro Sanchez est aujourd’hui sur le gril, c’est par la faute justement de son revirement sur la question sahraoui et son conflit larvé avec Alger. Mais aussitôt la parenthèse Sanchez fermée, Madrid saura revenir à une position honorable qui a été toujours la sienne.  

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