Le rapport que fera l’émissaire de l’ONU pour le Sahara occidental, Staffan de Mistura, à défaut d’être décisif, sera très important. On sait comment le Maroc, avec l’appui de puissants alliés, arrive à contourner, depuis des années, les résolutions onusiennes, comme on sait également comment le jeu de coulisses à l’ONU paralyse toute avancée sérieuse dans le dossier sahraoui.
Mais au moins c’est un pas réalisé par le nouvel émissaire. En effet, l’envoyé de l’ONU pour le Sahara occidental, Staffan de Mistura, a rencontré hier, des représentants du Front Polisario à Tindouf, au sud-ouest de l’Algérie, dans le cadre de sa deuxième tournée dans la région.
L’émissaire de l’ONU pour le Sahara occidental, Staffan de Mistura, s’est entretenu dans un camp de réfugiés sahraouis notamment avec le chef de la délégation des négociateurs du Front Polisario Khatri Addouh et le représentant du mouvement indépendantiste à l’ONU Omar Sidi Mohamed.
Le diplomate italo-suédois, arrivé à l’aube à Tindouf, dans l’ouest de l’Algérie, avait rencontré auparavant un groupe de jeunes et de femmes sahraouis, selon l’agence de presse sahraouie SPS.
Aujourd’hui dimanche, il est attendu qu’il s’entretienne avec le chef du Polisario Brahim Ghali.
En annonçant vendredi cette visite, une porte-parole de l’ONU avait indiqué que M. de Mistura « a toujours hâte de pouvoir approfondir les consultations avec toutes les parties concernées sur la perspective de faire avancer de façon constructive le processus politique au Sahara occidental ».
Nommé en novembre 2021, Staffan de Mistura avait effectué en janvier sa première tournée dans la région, qui l’avait conduit à Rabat, en Mauritanie, à Alger et à Tindouf. Début juillet, Staffan de Mistura s’était rendu à Rabat pour rencontrer des responsables marocains mais avait renoncé à une visite au Sahara occidental, espérant pouvoir le faire à une date ultérieure.
La question du Sahara occidental, ex-colonie espagnole considérée comme un « territoire non autonome » par l’ONU, oppose depuis des décennies le Maroc au Front Polisario.