L’Algérie est entrain de se réapproprier sa place d’acteur régional et international qu’elle a perdue durant ces trois dernières décennies. Sa diplomatie n’a jamais été aussi dynamique que ces derniers temps. L’intense ballet diplomatique dont Alger a été le théâtre ces jours-ci renseigne sur ce retour en force du pays dans les affaires continentales et internationales.
Les visites officielles effectuées par le président Tebboune dans de nombreux pays, l’arrivée incessante à Alger de chefs d’états, de premiers ministres et d’envoyés spéciaux, montrent que l’Algérie est entrain de vivre réellement un second âge d’or diplomatique, après celui des années soixante-dix où Alger s’est imposée comme une capitale incontournable du tiers-mondisme et du règlement de certains dossiers sensibles. L’Algérie retrouve enfin peu à peu la place qui est sienne après un repli sur soi et une traversée du désert qui l’ont complètement réduit au silence et à l’impuissance.
La tenue du sommet de la ligue arabe les 1er et 2 novembre prochains à Alger, les efforts soutenus de l’Algérie dans le processus de paix et de réconciliation au Mali, son rôle remarquable dans la prise en charge du dossier libyen, sa lutte payante contre le terrorisme transfrontalier, sa signature du mémorandum d’entente de concrétisation du projet du gazoduc transaharien, son investissement à renforcer les liens entre les pays de l’Union africaine et à préserver cette Union de l’intrusion sioniste…sont autant d’exploits qui autorisent de tresser des lauriers à la diplomatie algérienne. La reconnaissance par le Conseil de sécurité de l’ONU du rôle déterminant de l’Algérie dans le règlement du conflit malien est l’un de ses lauriers que l’Algérie mérite amplement.
C’est reconnue par tous, le rôle international de l’Algérie s’affirme de jour en jour. Elle est sur tous les fronts pour hâter le règlement de plusieurs questions internationales restées en instance depuis de longues années et pour hâter l’avènement d’un Nouvel ordre mondial multipolaire et plus juste.
L’arrivée hier à Alger du Président du Conseil Européen, Charles Michel, en visite de travail prouve encore une fois le rôle incontournable de l’Algérie dans la résolution des bon nombre de crises qu’elles soient politiques où économiques. Que ce soit dans le domaine du pétrole et du gaz, que ce soit dans la lutte contre le terrorisme international, que ce soit dans la stabilité et la sécurité au Sahel et en Afrique, que ce soit dans la reconfiguration des règles du jeu mondial… Alger est devenue un passage obligé.