L’Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses alliés, désignés sous le nom de « OPEP+ « , ont décidé hier lors de la 32e réunion ministérielle, tenue par visio-conférence de baisser le niveau de production globale de pétrole de l’alliance de 100.000 barils par jour (b/j) pour octobre prochain.
La production pétrolière de l’Algérie s’établira ainsi à 1,055 Mb/j en octobre prochain, a indiqué hier à Alger, le ministre de l’Energie et des Mines, Mohamed Arkab. « Au terme de nos discussions, nous avons pris la décision de baisser le niveau de notre production globale de 100.000 barils par jour pour le mois d’octobre. Avec cette décision, la production algérienne s’établira à 1,055 Mb/j en octobre », a déclaré M. Arkab à la presse à la fin des travaux de cette réunion.
Les 23 pays de l’OPEP+ (13 membres de l’OPEP et 10 pays producteurs non membres) ont opté de ce fait, pour octobre prochain, de revenir au même niveau de baisse mensuelle de la production pétrolière, en août dernier, soit une baisse de 100.000 b/j comparé à septembre. Ce qui correspond à environ 0,1% de la consommation mondiale. Depuis août 2021, la production de l’OPEP+ a augmenté de 400.000 b/j avant d’atteindre 432.000 b/j, puis 648.000 b/j, puis la baisser à 100.000 b/j récemment.
C’est la première fois en plus d’un an que l’organisation réduit son objectif de production. Il s’agit de répondre aux craintes de récession mondiale. Les membres de l’Opep+ se sont également entendus pour se réunir de nouveau en cas de besoin pour ajuster leur production sans attendre la prochaine réunion ordinaire prévue le 5 octobre.
Cette décision revient à maintenir pour l’essentiel le statu quo, faute de certitude sur l’évolution des cours du brut dans les mois à venir, le marché pétrolier étant tiraillé depuis plusieurs semaines entre des influences divergentes. Cette perspective dope ainsi les cours pétroliers qui ont grimpé hier après-midi de plus de 3%. Rappelons que l’or noir est repassé sous la barre des 100 dollars depuis quelques semaines.
Les pays producteurs réduiront ainsi leurs pompages de 100.000 barils par jour (bpj) en octobre, ce qui correspond à environ 0,1% de la consommation mondiale, et ils sont entendus pour se réunir de nouveau en cas de besoin pour ajuster leur production sans attendre la prochaine réunion ordinaire prévue le 5 octobre. Cette décision revient à maintenir pour l’essentiel le statu quo, faute de certitude sur l’évolution des cours du brut dans les mois à venir, le marché pétrolier étant tiraillé depuis plusieurs semaines entre des influences divergentes.
« L’Opep+ craint une volatilité prolongée des cours générée par la dégradation du sentiment macroéconomique, la faiblesse de la liquidité et le retour des confinements en Chine, ainsi que l’incertitude sur un possible accord USA-Iran et les efforts visant à plafonner le prix du pétrole russe », résume ainsi Matthew Holland, du cabinet spécialisé Energy Aspects.
L’Arabie saoudite, principal producteur de l’Opep, avait évoqué le mois dernier la possibilité d’une réduction de la production pour répondre à ce qu’elle considérait alors comme une baisse exagérée des prix.
Le cours du baril de Brent est revenu autour de 95 dollars contre 120 dollars en juin en raison des craintes de ralentissement de l’économie mondiale et de récession dans plusieurs pays occidentaux. Il était en hausse de près de 4% vers 13h00 GMT lundi à 96,40 dollars, profitant de la décision de l’Opep+.
Depuis la décision du mois d’août dernier, l’Algérie se tient prête, avec l’ensemble de ses partenaires de l’OPEP+, à prendre les mesures nécessaires afin de maintenir la stabilité et l’équilibre du marché pétrolier international, avait indiqué le ministre de l’Energie et des Mines, Mohamed Arkab.
L’idée était de « définir une approche commune pour les prochains mois qui permettra de consolider les efforts consentis par l’OPEP et ses partenaires de la Déclaration de Coopération afin d’assurer la stabilité du marché pétrolier international ».
Le ministre de l’énergie et des mines M. Mohamed Arkab s’est dit, il y a plus d’un mois, « contrarié par la forte volatilité des prix de pétrole observée depuis plusieurs semaines qui ne reflète pas un changement majeur des fondamentaux du marché pétrolier mais qui repose sur une anticipation excessive des craintes liées au ralentissement de la croissance économique et de la demande mondiale de pétrole sur les marchés financiers ».