On connait le Crif, célèbre pour le diner qu’il donne chaque fin d’année et auquel les chefs d’Etat français sont sinon « convoqués » du moins « conviés ». On connaissait aussi la Fédération sioniste de France (FSF), Keren Kayemeth Leisrael (KKL), Siona, Women’s International Zionist Organization (Wizo), etc. Comme il existe des organisations qui ont pour raison d’être la défense des Juifs de France, et dont le champ d’action s’est étendu à la promotion de l’État hébreu. C’est le cas, par exemple, de l’Union des étudiants juifs de France (UEJF), du B’nai B’rith France, mais on ne connaissait pas Elnet, l’European Leadership Network.
Il s’agit d’un Réseau israélien installé à Paris, Bruxelles, Londres, Berlin, Madrid et Varsovie, pour ne citer que les capitales où il possède un bon encrage. Ses objectifs consistent principalement à œuvrer en sous-sol pour raffermir les liens entre la France et Israël en ciblant les leaders, patrons et élus. Le réseau a aussi pour but de chez les philanthropes argentés d’Europe. Et ce n’est fini. Il facilite les déplacements à Tel Aviv des chefs d’entreprises, des ministres et des députés européens. Plus encore,
D’autres domaines, auxquels vous ne pensez même pas, entrent dans l’aire de jeu d’Elnet. L’économie, par exemple. D’autant qu’Israél coopère à de nombreux programmes européens qui profitent directement à ses entreprises ; la sécurité, comme le projet de sécurisation des gazoducs européens auquel participe Elbit Systems, un des trois premiers groupes israéliens de défense.
Pour finir, Elnet n’oublie pas la religion. C’est un secteur qu’Israël contrôle, surveille ou manipule à satiété. La Mosquée de Paris fait partie des aires de jeu qu’Elnet « arpente » régulièrement. Les autres « têtes d’affiche » de l’islam français sont dans son escarcelle. Lorsque l’iman Hassen Chalghoumi se rend en Israël en juin 2019 avec quarante jeunes Français et Belges de confession musulmane, Elnet organise et finance également ce voyage
