Alors que le général Belkhir El-Farouk , chef d’état-major de l’armée marocaine se trouve à Tel aviv pour montrer que son roi est le meilleur élève de la normalisation, le Maroc reçoit simultanément deux belles gifles, l’une de la part de citoyens marocains et l’autre, de Paris. Vendredi passé, des dizaines de manifestants marocains anti-normalisation ont brûlé le drapeau devant le siège du Parlement marocain en réclamant leur exigence de laver l’honneur du Maroc en mettant un terme aux relations illicites avec l’entité sioniste.
En France, la militante sahraouie Sultana Khaya et le représentant du Sahara occidental, Hamad Sedati, ont été reçus au siège du parlement où a été posée la lutte et la résistance du peuple saharaoui ainsi que les exactions de l’occupant marocain contre les militants sahraouis.
La promenade avinée de Mohamed dans les rues de Paris ,la claque donnée par le chef de l’Etat colombien, Gustavo Petro qui a renouvelé l’attachement de son pays à la cause sahraouie et le camouflet retrouvé à la « virginité royale » par le représentant d’Israël au Maroc, David Govrin, indique clairement que le Makhzen marocain est entrain de partir en déroute. Les revers qu’il essuie ces derniers temps ne sont qu’un avant-goût de la grande débâcle à venir.
Croyant trouver dans l’État sioniste une planche de salut, il s’enfonce de jour en jour dans l’indignité et la compromission à tel point que certains des pays amis comme la France et le Qatar commencent à prendre leur distance vis-à-vis de ce partenaire encombrant !
Outre l’accueil réservé à Sultana Khaya et Hamad Sedati, le fait que la France pense, ces jours-ci, à mettre fin à son actionnariat dans la Radio Méditerranée Internationale, Medi 1, produit il y a plus de 40 ans, en dit long sur le glissement que Paris est entrain de donner à ses relations avec le Makhzen marocain. Même signe du coté de Qatar que « l’empressement normalisateur » du Maroc et les intrigues autour de la succession à Mohamed VI semblent agacer au plus haut point.
Le Makhzen marocain est entrain de recevoir en plein visage le jet de salive qu’il a lancé dans le ciel bleu du Maghreb. En foulant aux pieds la légalité internationale qui plaide en faveur d’un processus de décolonisation au Sahara occidental et en s’acoquinant avec le régime d’apartheid récompensé, le Makhzen marocain n’a fait, contrairement à ce qu’il tente de faire croire, que créer du vide autour de lui. Ce n’est un secret pour personne,
