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L’Espagne révérencieuse envers la droiture de l’Algérie

Malgré que les négociations entre Alger et Madrid au sujet des prix du gaz n’ont pas abouti, Sonatrach fournit encore aux Espagnols le précieux méthane. Résultat de cette divergence latente, l’Algérie ne ferme pas ses robinets de gaz pour l’Espagne, mais les contracte de façon « momentané ».

En effet, le géant pétrolier Sonatrach a annoncé, dimanche, que la livraison de gaz algérien vers l’Espagne via le gazoduc sous-marin Medgaz était « momentanément suspendue en raison d’un incident côté espagnol ». « Un incident s’est produit du côté espagnol, dimanche en fin de matinée, sur le gazoduc Medgaz, reliant l’Algérie à l’Espagne, provoquant une rupture momentanée de l’approvisionnement en gaz de l’Espagne », a précisé la Sonatrach dans un communiqué.

Sonatrach précise que « les équipes techniques espagnoles sont à pied d’œuvre pour effectuer les réparations nécessaires et rétablir l’approvisionnement de l’Espagne en gaz dans les plus brefs délais». De son côté, le gestionnaire du réseau gazier espagnol, Enagas, a affirmé dans un communiqué « qu’à aucun moment le flux de gaz arrivant en Espagne depuis l’Algérie par Medgaz n’avait cessé aujourd’hui », mais simplement « diminué ».

 « A la mi-journée, selon une information provenant de Medgaz, une interruption temporaire – qui a duré deux heures – des flux partant de l’usine en Algérie a provoqué une diminution – mais pas une interruption – dans les débits d’entrée en Espagne », a expliqué le groupe, qui précise que « le flux le plus bas a été de 704.000 Nm/h ».

Selon l’entreprise espagnole, le « système de sécurité n’a pas été affecté et il n’y a eu aucune raison technique pour qu’une telle situation se produise ». « Le problème a été réglé et les flux sont en train de revenir à la normale ».

Il y a plusieurs mois, l’Espagne de Pedro Sanchez avait commis la gravissime erreur de reconnaitre la souveraineté du Maroc sur les territoires sahraouis occupés, se mettant de ce fait, en faux avec les résolutions de l’Onu et les positions politiques qu’elle s’était engagée à respecter, puisque Madrid est toujours considérée comme une puissance administrante qui a encore un rôle à jouer dans le règlement du dossier Sahara occidental. En donnant ce qui ne lui appartenait pas à celui qui ne le méritait pas un territoire qui revient de droit au peuple sahraoui, l’Espagne de Sanchez avait commis un acte belliqueux lourd de conséquences ; cependant, l’Algérie a tenu à respecter ses engagements commerciaux et n’a jamais cessé d’alimenter les Espagnols en gaz malgré les tensions politiques exacerbées. 

Il est vrai que les importations de gaz algérien par l’Espagne avaient fortement baissées ces derniers mois. Le motif en était qu’Alger, conformément aux lois internationales de l’offre et de la demande, avait demandé à Madrid la révision des prix du gaz, parce que ceux-ci avaient augmenté à la faveur du contexte de la guerre entre la Russie et l’Ukraine et les répercussions sur le marché mondial du gaz, mais les Espagnols trainaient en longueur et ne cherchaient nullement à régler un dossier qui s’inscrivait sous le signe de l’urgence.

Auparavant, l’Espagne importait la majeure partie de son gaz d’Algérie, notamment via le Medgaz, qui relie la péninsule ibérique aux gisements gaziers exploités par Sonatrach.

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