C’est avec un ouf de soulagement que les parents d’élèves ont accueilli hier le retour de leurs enfants à l’école. Les flottements constatés à la fin du mois d’août passé dans la fixation de la date de la rentrée scolaire et du type d’enseignement à adopter ont provoqué, en effet, un certains désarroi chez de nombreux parents, qui voient de plus en plus d’un œil courroucé les perturbations chroniques affectant la scolarité de leurs enfants.
C’est donc avec un certain empressement que certains parents ont accompagné hier matin leurs enfants à l’école en priant pour une année scolaire stable.
Que les prix des affaires scolaires soient quasiment inabordables pour les petites et moyennes bourses, que l’on soit obligé de recourir à l’endettement pour prendre en charge les charges de cette rentrée scolaire, ne compte pas vraiment pour les parents qui ont l’habitude de se plier en quatre pour satisfaire les besoins de leurs enfants.
L’essentiel pour eux, c’est de voir leurs enfants reprendre une scolarité normale après deux années de panne sèche marquées par un enseignement aléatoire et d’examens au rabais.
Outre de souhaiter une année scolaire stable, sans interruption intempestive, les parents espèrent aussi que la qualité de l’enseignement connaisse une amélioration et que les examens de fin d’année retrouvent leur valeur d’antan.
C’est dire, qu’on doit impérativement retourner aux vieilles recettes d’antan où l’émulation et la culture de l’effort sont cultivées aussi bien chez les apprenants que chez les enseignants. Car, actuellement, et tout le monde le dit, parents et pédagogues, le niveau scolaire laisse à désirer dans tous les paliers. Que ce soit au cycle primaire où au secondaire et même dans l’enseignement supérieur, c’est le même triste constat. Le niveau est faible partout ! Et il est temps de prendre les mesures nécessaires pour y remédier.
C’est une très bonne chose d’introduire la langue anglaise pour les classes de 3e année primaire, c’est bien de penser à alléger le poids du cartable scolaire, c’est une encore une très bonne chose de doter plus de 1600 écoles en tablettes électroniques, mais ce sera encore mieux de refonder le système éducatif dans son ensemble à la lumière des normes universelles pour ancrer définitivement des pratiques pédagogiques gagnantes qui amélioreront de façon chronique la qualité de l’enseignement et des diplômes.
Depuis son indépendance, l’Algérie s’est investi énormément pour garantir l’école pour tous et réduire l’illettrisme, mais malgré ces énormes efforts, le niveau scolaire n’a pas cessé de baisser depuis des années sans que des solutions ne soient trouvées pour redresser la situation. Le vrai défi du moment c’est de relever le niveau scolaire et de donner à nos diplômés un label de qualité.