Elisabeth Borne se rendra en Algérie les 9 et 10 octobre pour concrétiser, avec son homologue algérien, Aymen Benabderrahmane, le « partenariat » conclu entre les présidents des deux pays à la fin d’août, a annoncé Matignon hier.
« En ligne avec la déclaration conjointe d’Alger pour un partenariat renouvelé entre l’Algérie et la France », adoptée à l’occasion de la visite du président français à la fin d’août, « les membres des gouvernements français et algérien se réuniront pour réaffirmer leur détermination à promouvoir l’amitié entre la France et l’Algérie et approfondir la coopération bilatérale dans les domaines d’intérêt commun », selon cette source.
Des annonces seront faites « prochainement » sur une possible augmentation des livraisons de gaz algérien à la France, en pleine crise énergétique alimentée par la guerre en Ukraine, avait aussi précisé le porte-parole du gouvernement, Olivier Véran, au lendemain de la visite d’Emmanuel Macron en Algérie, qui s’était félicité qu’Alger aide « à la diversification » des approvisionnements en gaz de l’Europe.
La présidente d’Engie, Catherine MacGregor, faisait partie de la délégation officielle lors de la visite du président. Au début de juillet, à l’occasion de la conclusion d’un accord entre Engie et la Sonatrach sur le prix du gaz livré à l’énergéticien français, les deux entreprises avaient annoncé leur «intention d’étendre leur partenariat au gaz naturel liquéfié [GNL] et au gaz naturel ».
Mme Borne, accompagnée de plusieurs membres du gouvernement français, coprésidera, avec Benabderrahmane, « la 5e session du comité intergouvernemental de haut niveau » (CIHN), a précisé Matignon. « La jeunesse des deux pays » sera au menu de ce CIHN, « qui permettra également d’avancer sur les questions économiques et la transition écologique », a ajouté Matignon.« Un partenariat renouvelé, concret et ambitieux » : après des mois de crise, Emmanuel Macron et son homologue algérien, Abdelmadjid Tebboune, avaient acté le 27 août, dans une déclaration commune, la relance des liens bilatéraux, au terme d’une visite de trois jours du chef de l’Etat français en Algérie. Mais, dit le quotidien Le Monde, elle doit maintenant s’accompagner de gestes concrets.