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Alger

Les pays arabes tentent de créer des synergies et de rassembler des forces économiques

On ne peut nier qu’il y ait des obstacles au sein de la Ligue arabe, mais les États membres ont eu une bonne occasion à Alger de montrer au monde et aux citoyens que ce qui les unit est plus important que ce qui les sépare. Les États membres se rendent compte que ce qui les sépare, en fait, c’est politique.

Aussi, est-il important que les relations interarabes soient tournées vers l’avenir et qu’elles soient fondées sur les nombreux éléments que les pays arabes ont en commun, notamment en matière économique,  plutôt que de mettre l’accent sur ce qui les sépare. Cela crée des synergies qui font en sorte que la Ligue arabe est bien plus que la somme de ses membres. Et c’est dans l’action commune et coordonnée, et non dans une confrontation entre des stratégies isolées, que résident les meilleures chances d’aboutir à des objectifs communs.

Voilà l’un des messages qu’il semble possible de dégager à l’occasion du sommet d’Alger. S’exprimant à l’ouverture de cette rencontre, le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, a appelé, à la nécessité d’engager des réformes diligentes, radicales, profondes et exhaustives de l’action arabe commune, expliquant :  « Nous nous devons tous de construire un bloc économique arabe solide, garant de nos intérêts communs, tout en œuvrant à la définition des priorités et des domaines d’action commune, à impact positif immédiat et perceptible pour les peuples arabes ».

Le Président Tebboune a ajouté que ce Sommet se tient dans « une conjoncture régionale et internationale exceptionnelle d’une extrême complexité, marquée par la montée des tensions et des crises, en particulier dans notre monde arabe, qui jamais dans son histoire contemporaine n’a connu de périodes aussi difficiles et suscitant autant d’inquiétude que celle que nous vivons aujourd’hui ».

Et de poursuivre que « ces crises complexes aux dimensions et risques multiples se posent encore à nous, avec la multiplication des défis intérieurs et extérieurs majeurs que connaît le monde post-Covid19, et qui ont entraîné un changement des équilibres, des tiraillements et l’exacerbation du phénomène de polarisation, lesquels contribuent, dans une large mesure, à la prolifération des crises, qui ont des retombées sur la paix et la sécurité internationales et impactent plusieurs pays, notamment dans leur sécurité alimentaire.

Le président de la République a affirmé que « le défi de la réforme constitue, aujourd’hui, une nécessité impérieuse et exige un mode de traitement sérieux, responsable et crédible, partant de la conviction de toutes les parties quant à la nécessité de réformes diligentes, radicales, profondes et exhaustives de l’action arabe commune, pour que la Ligue puisse accomplir le rôle qui lui est dévolu pour relever les défis et s’adapter aux derniers développements survenus sur les scènes régionale et internationale ».

Pour ce faire, a-t-il dit, « il convient de focaliser les efforts sur le citoyen arabe, autour duquel doit graviter toute action collective, en l’associant comme acteur et actionnaire agissant dans la définition de l’action arabe commune ». « Il convient également de garantir un environnement motivant, à travers l’exploitation du Fonds monétaire arabe (FMA) et des fonds arabes existants pour apporter aide et assistance aux pays qui en ont le plus besoin », a-t-il préconisé.

Il sied, poursuit le Président Tebboune, de « permettre aux jeunes compétences arabes, ô combien nombreuses, de prendre l’initiative, d’innover et de participer à conforter toute orientation vers l’intégration arabe, mais également d’adhérer fortement et efficacement à un monde intrinsèquement interconnecté et compétitif ».

« Dans le cadre du respect de notre devoir arabe vis-à-vis de la cause palestinienne, cœur battant de la Nation arabe », le président de la République a émis le vœu que « ce sommet puisse permettre la création d’un Comité arabe de liaison et de coordination en soutien à la cause palestinienne », affichant la pleine disposition de l’Algérie « à soumettre cette revendication vitale aux Nations unies pour convoquer une Assemblée générale extraordinaire, aux fins d’accorder à l’État palestinien la qualité de membre à part entière aux Nations unies ».

Par ailleurs, il s’est dit confiant que « des résultats positifs et fructueux couronneront nos débats, notamment dans le cadre de la séance consultative, en vue de renouveler l’esprit consensuel collectif, définir des solutions pratiques et prendre les décisions qui s’imposent face aux défis auxquels est confrontée notre Nation arabe, aux volets sécuritaire, politique, économique et de développement ».

« La tenue de notre sommet arabe concomitamment avec l’anniversaire du déclenchement de la Glorieuse Révolution du 1er Novembre, est source de fierté et de grands espoirs, fierté de l’adhésion des frères arabes et autres personnes éprises de liberté à la Glorieuse Révolution du peuple algérien qui défendait sa cause juste », a relevé le Président Tebboune.

Il a exprimé son souhait que « nous puissions tous nous remémorer et exalter ces valeurs, face aux défis existentiels qui menacent la sécurité, la stabilité et la prospérité de nos peuples et de nos pays ».

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