L’arrestation de l’ancien président directeur de Sonatrach, Abdelmoumen Ould Kaddour, aux Emirats arabes, interpelles les autorités politiques sur l’importance de prendre en considération les enquêtes d’habilitation menées par le renseignement.
Arrêté dans le cadré d’une enquête lancée par le DRS, dans le scandale de Sonatrach avec BRC, une filiale de Haliburton, une entreprise dont Dick Cheney, vice président de George Bush, est un des principaux actionnaires, et accusé d’espionnage, Abdelmoumen Ould Kaddour, a été condamné le 26 novembre 2007 à une peine de 30 mois de prison ferme. Déféré devant le tribunal militaire de Blida, Abdelmoumen Ould Kaddour a été placé sous mandat de dépôt à partir du 17 mars 2007. Dans l’enquête d’habilitation, le DRS a recommandé de ne pas octroyer a Abdelmoumen Ould Kaddour un poste de responsabilité. Le clam présidentiel, du temps d’Abdelaziz Bouteflika, a choisi de ne pas prendre en considération l’enquête d’habilitation lancée par le DRS. Ce n’était pas un précédent puisque le clan présidentiel avait déjà l’enquéte d’habilitation lancée par le DRS concernant la désignation de Chekib Khelil au poste de ministre de l’Energie. Le DRS avait conseillé de ne pas nommer Chekib Khelil a ce poste mais le clan présidentiel, a l’époque, avait choisi de ne pas respecter l’enquête d’habilitation lancée par le DRS. Abdelmoumen Ould Kaddour, nommé à la tête de Sonatrach depuis mars 2017, a été accusé d’espionnage au profit de puissances étrangères. Déféré devant le tribunal militaire de Blida, Abdelmoumen Ould Kaddour a été placé sous mandat de dépôt à partir du 17 mars 2007.
En avril 2019, Abdelmoumen Ould Kaddour est limogé de la présidence de Sonatrach par le Chef de l’Etat algérien par intérim, Abdelkader Bensalah. L’affaire de Abdelmoumene Ould Kaddour témoigne de la confrontation opposant, a l’époque Bouteflika, le DRS qui était dirigé par le général de corps d’armée, Mohamed Mediené, dit Toufik, et le clan présidentiel qui n’a pas aimé les investigations pour corruption menées par le Département pour le renseignement et la sécurité. Jusqu’à la dissolution du DRS, la nomination de cadres supérieurs de l’Etat, parmi lesquels les ministres, était conditionnée par ’une enquête d’habilitation de ce service. Les résultats de cette enquête étaient pris en considération par le président de la République jusqu’à ce que le clan présidentiel décide de réduire leur rôle à un simple avis non contraignant.