L’Envoyé spécial chargé des alliances internationales au ministère des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Leila Zerrougui, a annoncé, hier, que l’Algérie vient de faire une demande officielle pour rejoindre l’organisation les BRICS.
S’exprimant sur les ondes de la radio, elle a affirmé que « rejoindre cette organisation éloignera l’Algérie, pionnière du principe de non-alignement, de l’attraction des deux pôles ».
D’autres sources dont reddenoticias.online, en langue espagnole, rapportent que l’Algérie a officiellement déposé sa demande d’adhésion aux BRICS, de même que l’Égypte, la Turquie, l’Arabie saoudite et l’Iran, qui pays qui espèrent également rejoindre le bloc économique et commercial.
Actuellement, le bloc économique et commercial des BRICS est composé du Brésil, de la Russie, de l’Inde, de la Chine et de l’Afrique du Sud.
L’Argentine aspire également à faire partie de l’organisation et sa candidature a déjà été soutenue par certains de ses pays membres. L’Arabie saoudite, l’Égypte, la Turquie et l’Iran avait émis un peu plus tôt semblable formulation et espèrent également rejoindre le bloc.
L’été dernier, le président de la République avait lancé à la télévision nationale que « l’Algérie s’intéresse aux BRICS, en ce qu’ils constituent une puissance économique et politique. »
Les puissances émergentes qui composaient le groupe au départ ont fortement progressé dans l’économie mondiale : alors que ces pays représentaient il y a vingt ans 16 % du produit intérieur brut mondial, ce chiffre pourrait passer à 40 % d’ici à 2025.
Comme pour répondre aux interrogations sur les capacités réelles de l’Algérie à intégrer ce club, le chef de l’État algérien a affirmé que l’adhésion aux BRICS était « tributaire de conditions économiques auxquelles l’Algérie satisfait en grande partie ».
Il est revenu à la charge le 24 septembre dernier, à l’occasion d’une réunion avec les walis, réunis à Alger, en précisant que parmi les objectifs de son gouvernement figurait « le développement du revenu national d’une manière qui nous permette d’entrer dans le groupe des BRICS ».
La première à régir, la Chine a accueilli favorablement l’adhésion de l’Algérie à la famille des BRICS, avait indiqué à partir de New York le ministre chinois des Affaires étrangères, Wang Yi, soulignant que l’Algérie est un « grand pays en développement » et un « représentant des économies émergentes ».
« La Chine soutient l’Algérie dans son rôle de président tournant de la Ligue arabe et dans la bonne tenue du Sommet arabe et accueille favorablement son adhésion la famille des BRICS », a indiqué Wang, cité par l’agence Chine Nouvelle, à l’issue de sa rencontre avec le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ramtane Lamamra, en marge de la 77e session de l’Assemblée générale de l’ONU.
BRICS est l’acronyme du bloc de marchés émergents regroupant le Brésil, la Russie, l’Inde, la Chine et l’Afrique du Sud et dont la présidence est assurée cette année par Pékin.