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L’Algérie veut se joindre à un nouveau courant

Plusieurs experts estiment qu’il faut une vision globale en matière de renouvelables. Cette vision doit être de long terme, impliquant non seulement les énergéticiens algériens, mais aussi et surtout l’université et la recherche nationale. Elle devrait, entre autres, tenir compte des éléments essentiels suivant :  de la mise en place du modèle national de consommation d’énergie, des audits énergétiques, de la démonstration et de la promotion de techniques et équipements énergétiquement performants….

Mais quid des subventions étatiques dans le cadre de ce modèle ? Le modèle pose en fait le problème de la tarification de l’électricité issue du renouvelable. La question n’a pas été tranchée, y compris pour l’électricité conventionnelle. L’électricité issue du renouvelable est chère, mais elle le sera moins, dans les années à venir.

Explication: les coûts du solaire thermique se situent, en 2022, entre 5 et 6 cents dollar le kWh. Quant au photovoltaïque, il reste dans une fourchette de 2 à 3 cents de dollar le kWh. Dans le système hybride, avec 70% de solaire thermique et 30% de photovoltaïque, le coût varierait entre 5 et 6 cents dollars le kWh. Les prix de l’électricité verte suivent ainsi une tendance décroissante.

Ce qui est évident, c’est qu’il existe un besoin urgent de mettre en place une stratégie gagnante en matière de renouvelable, et que le potentiel est là pour apporter une valeur ajoutée à la production énergétique. La partie est jouable dans un pays aux énormes potentialités : 40 000 MTEP/an de solaire thermique, 50 MTEP/an de pétrole, 90 MTEP/an de gaz conventionnel, 20 MTEP/an de gaz de schiste et 7 MTEP de photovoltaïque.

La part des énergies renouvelables dans le mix énergétique sera importante dans les prochaines années. A l’horizon 2030, le mix énergétique sera modifié de manière significative avec 45% en solaire, 35% en gaz, 20% en pétrole. Cela va encore évoluer vers 2050, avec 60% en solaire, 30% en gaz et 10% en pétrole.

La réalisation de ces objectifs ne pourra toutefois se faire que dans un large programme en deux phases : 2020-2030 et 2031-2050. Il s’agira d’un programme intégré devant en priorité réduire le nombre des centrales à gaz de Sonelgaz qui sont les plus âgées pour ramener la production globale d’électricité à partir du Gaz à 14 000 MW seulement. Sonelgaz devra placer ses turbines à gaz dans les pays voisins pour développer des centrales électriques à l’étranger et rétablir sa situation financière.

Cela nous amènera à concrétiser la réalisation du système d’hybridation solaire d’ici à 2030 par une capacité de 22 000MW dans le but de compenser le déficit interne. Nous exporterons près de 18 000 MW à cette échéance par des câbles en courant continu à 1100 KV. Cette spécification, qui est imposée par la volonté de réduire les pertes électriques dans le transport, nous réduit les options de source primaire d’énergie au seul solaire thermique. Le seul à répondre à cette exigence.

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