Selon les propres propos de Abdelli Djaafar, directeur général de la Caisse nationale de retraite, la Caisse a commencé à connaître un déficit financier croissant depuis 2013, surtout après la diminution du pourcentage de cotisants à un seul retraité. Alors que le nombre de bénéficiaires est passé de deux millions en 2010 à plus de 3 millions en 2022, soit une augmentation de 46 %.
Il a ajouté, lors de son audition par la Commission de la santé, des affaires sociales, du travail et de la formation professionnelle, présidée par Riad Khellaf, chef de la Commission, hier, que la Caisse a enregistré un déficit structurel important en 2022, ce qui a affecté ses équilibres, car il enregistré une augmentation des dépenses de 9 pour cent par rapport aux maigres revenus de 3 pour cent. Cela a poussé le Trésor public à intervenir cette année pour ramener le déficit budgétaire à 376 milliards de dinars.
Abdelli a attribué les raisons du déficit à la baisse du nombre d’affiliés à la sécurité sociale, ainsi que l’augmentation du nombre de retraités et des montants des pensions, en plus de la faible croissance des revenus, notamment entre 2013 et 2021.
De leur côté, les députés ont fait part de nombreuses inquiétudes, dont la plus importante était la retraite relative. Un député s’est interrogé sur certains retraités payés à 16 000 dinars après des années de travail et de cotisations. Certains autres députés ont également insisté sur la nécessité de réduire les documents pour les retraités grâce à l’utilisation de documents unifiés afin d’alléger la charge, en plus d’empêcher l’utilisation d’une langue étrangère dans la correspondance avec les retraités. D’autant plus que ce type de correspondance ne nécessite pas la langue française.
Les députés ont également insisté sur la nécessité pour la Caisse nationale de retraite de sortir du déficit financier et tenter le domaine de l’investissement, en injectant dans divers domaines tels que l’agriculture, l’industrie et autres pour réaliser des bénéfices supplémentaires.
