L’ambassade de France, fermée depuis 2014, devrait rouvrir ses portes lundi à Tripoli en Libye. Un évènement qui symbolise l’embellie politique, dans ce pays où un gouvernement unifié vient de prendre ses fonctions.
La France rouvrira son ambassade en Libye le 29 mars, a déclaré mardi Emmanuel Macron après avoir reçu le président du conseil présidentiel libyen, Mohammed el-Menfi. La normalisation et pacification de la Libye a été saluée par la France, qui promet un « soutien complet » aux nouvelles autorités.
« Dès lundi, notre ambassade à Tripoli sera rouverte », a précisé le président français, alors que la représentation diplomatique avait été fermée en 2014, tout en restant active. L’ambassadrice Béatrice Le Fraper du Hellen, qui assure la mission depuis Tunis, reviendra également dans la capitale libyenne, a-t-il ajouté.
« Ce n’est pas simplement un soutien de mots ou de façade, c’est un soutien complet qui sera celui de la France », a promis le chef d’État, ajoutant que « nous avons une dette à l’égard de la Libye et des Libyens, très claire, qui est une décennie de désordre » consécutive à la chute de Mouammar Kadhafi en 2011, renversé par son peuple après une intervention militaire occidentale, ouvrant une période de chaos et de guerre dans le pays.
Après des années de guerre, le pays a entamé une nouvelle phase de transition avec la désignation d’un gouvernement intérimaire qui a obtenu, le 10 mars, la confiance du Parlement. Ce nouvel exécutif a pour mission d’organiser des élections nationales le 24 décembre.
Ces dernières semaines, à la faveur de l’embellie politique, certains pays ont annoncé qu’ils allaient prochainement rouvrir leur ambassade à Tripoli, comme Malte et l’Égypte.
« Je remercie la France pour la réouverture de l’ambassade et son soutien pour le retour à la stabilité », a déclaré Mohammed el-Menfi, qui était accompagné de son vice-président Moussa Al-Koni.
Le président du conseil présidentiel est chargé, avec le Premier ministre Abdel Hamid Dbeibah, de réunifier les institutions d’un État miné par les divisions, avec deux autorités jusqu’à présent rivales basées dans l’Ouest et dans l’Est.