Le prix des œufs est en forte hausse ces derniers mois. En effet, le prix unitaire d’un œuf est passé de 15 à 22 dinars et celui du plateau de 30 unités à 600 DA après qu’il n’était que de 360 dinars. Le prix du plateau de 30 unités au marché de gros est cédé à 570 dinars. Comment peut-on expliquer cette flambée ?
Le président de la Fédération nationale des aviculteurs, Ali Benchaïba, dans une déclaration à nos confrères d’Horizons, a évoqué un cruel manque de disponibilité. Selon lui, la hausse est justifiée par deux principales raisons. Il s’agit de la flambée du prix de l’aliment pour poules et le manque de production en raison de la chute du nombre de poules pondeuses. Il a dit que la mise en place de poulettes de ponte coûte 1.000 dinars par sujet, alors qu’il y a deux ans son prix ne dépassait pas les 500 dinars, soit une augmentation de 100%.
Il a ajouté que l’apparition durant les années précédentes de foyers de grippe aviaire dans plusieurs wilayas a décimé les élevages, ce qui a poussé bon nombre d’aviculteurs à mettre la clé sous le paillasson.
Il a relevé que les coûts de la production ont augmenté fortement, citant la hausse des prix du soja et du maïs, passés du simple au double en l’espace de deux années. Toutefois, le responsable prévoit une stabilisation des prix avant le mois de Ramadhan sans toutefois qu’«il y ait forcément une baisse conséquente des prix», a-t-il précisé.
Il a soutenu que cette flambée n’est pas propre à notre pays. «Des pays exportateurs peinent à répondre à leurs besoins», a-t-il fait savoir, non sans faire remarquer que les prix en Algérie, à la lumière du contexte mondial de hausse générale des prix des matières premières et de l’alimentation, sont les moins chers.
«À la Fédération, nous sommes contre la hausse des prix qui affaiblira davantage le pouvoir d’achat des consommateurs. Cependant, le marché a imposé sa loi. Nous n’y sommes pour rien. Nous ferons tout pour trouver des solutions permettant de limiter les prix et par voie de conséquence préserver le consommateur sans affaiblir le producteur», a-t-il souligné.
A l’en croire, le prix réel du marché du plateau de 30 unités serait de plus de 600 dinars. «Les aviculteurs et contrairement à ce qui se dit ne gagnent pas avec cette augmentation des prix après avoir subi des pertes sèches durant les années précédentes mais aussi par rapport à l’augmentation des coûts de la production qui ont quasiment doublé», a-t-il expliqué.
Notre interlocuteur a réitéré sa revendication pour l’élaboration d’une feuille de route permettant l’organisation de la fusilière et mettre fin aux solutions à court-terme.
Le président de la Fédération nationale d’orientation et de protection du consommateur et de son environnement (Apoce), Mustapha Zebdi, a regretté cette hausse et tiré la sonnette d’alarme. Selon lui, l’organisation était au début fortement convaincue par les arguments avancés expliquant la flambée. «Nous avons même estimé que la hausse était justifiée en raison du manque de production et la hausse des prix de l’aliment de volaille. Nous savons que la filière dépend des intrants importés.