La présidente du Conseil des ministres d’Italie, Giorgia Meloni, sera en visite de deux jours en Algérie à partir d’aujourd’hui.
Plusieurs dossiers seront mis sur la table des négociations, dont celui des migrants, un dossier qui génère à l’Italie beaucoup de tracasseries vis-à-vis de ses pairs européens.
Dans le même temps, l’Italie tentera de renforcer sa sécurité énergétique et de chercher des alternatives aux approvisionnements à l’ombre de la guerre en Ukraine.
L’Algérie est une source de gaz de plus en plus importante pour la troisième économie de l’Union européenne.
Récemment, Claudio Descalzi, directeur général d’Eni SpA, a déclaré que « l’Italie aura suffisamment de gaz pour passer l’hiver 2023-24 sans interruption si elle peut augmenter les importations en provenance d’Algérie ».
Il avait précédemment déclaré que l’Algérie fournirait 38% des besoins en gaz de l’Italie cette année, autant que la Russie l’a fait avant de couper les flux vers l’Europe en représailles contre les sanctions de guerre. Avant l’invasion, l’Algérie était le plus grand fournisseur de gaz d’Europe après la Russie et la Norvège. Il envoie à la fois du gaz naturel liquéfié et des flux canalisés vers le continent.
Le prédécesseur de Meloni, Mario Draghi, a travaillé l’année dernière pour améliorer les relations avec l’Algérie et d’autres producteurs d’énergie africains comme l’Egypte.
Il s’est rendu deux fois à Alger et a signé un accord en vertu duquel le gouvernement algérien a déclaré qu’il augmenterait de 50 % les exportations de gaz vers l’Italie.
Cette visite intervient également dans un contexte de fragilisation de l’Europe par le biais de la guerre en Ukraine, et de ce fait, les divergences qui ont éclaté entre Paris et Rome, sur beaucoup de sujets, trouveront aussi un autre espace de divergences dans la région Maghreb.