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L’axe commercial Tindouf-Zouérate incommode Rabat

La concentration de drones marocains sur l’embouchure de Zouérate, au nord de la Mauritanie et à la lisière du Sahara occidental, fait désordre depuis 2021. 

Après l’assassinat de camionneurs algériens par des tirs ciblés de drones, les multiples provocations par voie aérienne, il y a deux jours, un fait, qui reste à vérifier et à confirmer par les canaux officiels, vient encore « faire mauvaise presse » au couloir commercial Tindouf-Zouérate.

Plusieurs sites donnent des versions contradictoires et non recoupées : Menadéfense, AlYoum24, ZouérateInfo, etc. alors que des sites plus outillés, comme SaharaMédia, NouakchottInfo ou ZahratChenguitt passent outre. 

Que des orpailleurs mauritaniens, ou camionneurs algériens ou autres encore, aient été tués par des tirs de drones est tout aussi dangereux que le fait de faire « cramer » ce couloir commercial auprès des commerçants, camionneurs et autres routiers qui se sont emballés depuis des semaines par cet axe commercial rentable qui grouille soudainement de vie. 

En fait, Zouérate est sortie tout à coup de l’anonymat il y a quelques jours, avec la signature, entre l’Algérie et la Mauritanie, de signature de sept accords dans différents secteurs, en marge de la foire de la production algérienne à Nouakchott.

Alger et Nouakchott ont décidé récemment de renforcer leur coopération économique à travers la construction d’une route reliant la ville de Tindouf (sud-ouest algérien) à Zouerate (Mauritanie) sur une distance de 773 km. Un chantier qui sera financé et construit par l’Algérie.

Il faut savoir également que, planté en plein désert, Zouérate reçoit le minerai de fer des mines des plateaux, dont F’Derick, Tazadit et Rouessat, comme elle est le point de départ de la ligne ferroviaire Zouerate-Nouadhibou qui sert à l’exportation du minerai de fer vers le port de Cansado, puis par bateau vers les pays importateurs ; alors que de l’autre côté, le Maroc pille secrètement les minerais du Sahara occidental pour les revendre (tout aussi secrètement) à des pays étrangers, « en dehors de tout cadre juridique », avait affirmé l’Union européenne récemment.

Tout le bruit fait autour de cet important couloir commercial cache en arrière-fond un insidieux objectif, lequel s’agite comme une menace et aura pour effets immédiats de provoquer une réaction de rejet de la part des commerçants et des hommes d’affaires de ce « couloir de la mort ».

Cet objectif est d’autant plus clair que le flux des commerçants qui commence à se former sur cet axe aura pour autres effets secondaires de populariser la cause sahraouie parmi les camionneurs, qui agiront comme un vecteur irremplaçable de la cause des Sahraouis.

On fait quelques 2O heures de route par camion sur les 960 km qui sépare Tindouf de Zouérate. C’est une distance négligeable dans le Sahara et que les camionneurs font presque d’un seul trait.

De hauts responsables, des dirigeants de groupes de construction et des travaux publics et des experts se sont récemment, exprimé sur les enjeux stratégiques du projet Tindouf-Zouerate en évoquant son impact sur les échanges économiques, le désenclavement des régions, la réduction des coûts de transports et l’amélioration des conditions de vie des populations.

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