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Niger, Mali, Burkina : La stratégie de Barkhane a atteint ses limites

Depuis quelques mois, la colère des azawadis contre la présence française pose problème ; or, on le sait, sans le soutien des populations locales au Nord-Mali, il est pratiquement impossible pour les Français d’avoir la moindre chance de succès au Sahel.

Pire, les mauvaises notes s’accumulent. Les accusations de « bévues militaires » aussi ; de même des soupçons d’exactions, dont on a fait état dans nos derniers articles. On sait que Macron compte beaucoup sur ses succès au Mali pour se faire élire pour un second mandant. Mais on peur d’orès et déjà afirmer, que là, il est réellement mal parti.

Les attaques de l’État islamique au Grand Sahara (EIGS) dans « la zone des trois frontières » s’intensifient. Malgré plusieurs offensives, les forces de Barkhane et du G5 Sahel ne semblent toujours pas parvenir à contenir l’avancée des jihadistes. Retour sur l’expansion du groupe en cartes.

« L’objectif militaire c’est “la zone des trois frontières” entre le Mali, le Burkina et le Niger, comme cela a été rappelé. La priorité c’est l’État islamique au Grand Sahara. » Un peu plus d’un an après ces déclarations du président français Emmanuel Macron à l’issue du sommet de Pau lors duquel il avait réuni, le 13 janvier 2020, les chefs d’État du G5 Sahel, la force Barkhane se targue d’avoir largement affaibli l’État islamique au Grand Sahara (EIGS) et semble à nouveau se concentrer sur les groupes affiliés à al-Qaïda, le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM) et la katiba Macina, dans le centre du Mali.

Pourtant, le groupe désigné comme l’ennemi numéro un de la lutte antiterroriste menée par Barkhane et les forces armées des pays du G5 Sahel dans cette région paraît plus actif et meurtrier que jamais. Pis, il semble désormais avoir pris pour stratégie principale de cibler en priorité les civils. Les attaques qui ont endeuillé le Niger en sont la preuve la plus récente. Le 15 mars, au moins 66 personnes – des civils – ont été tuées lors d’un raid mené contre plusieurs villages de la commune de Tillia, dans le Tillabéri, près de la frontière avec le Mali. Dimanche 21 mars, ce sont au moins 137 victimes qui ont perdu la vie dans des attaques visant des villages de la région voisine de Tahoua.

Depuis que l’EIGS, né en 2015 d’une scission avec le groupe jihadiste Al-Mourabitoune, sévit dans cette région du Sahel, il a mené plus de 800 attaques. Face à cet ennemi qui demeure insaisissable, plusieurs stratégies ont été adoptées. Aucune n’est pour l’heure parvenue à en terminer avec cette menace. État des lieux en infographies.

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