L’Algérie a réagi mercredi 8 février en rappelant son ambassadeur à Paris et en dénonçant une «exfiltration clandestine » d’une ressortissante algérienne et « une violation de la souveraineté nationale ».
Mais alors que le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, ordonnait le rappel en consultations de l’Ambassadeur d’Algérie en France, Saïd Moussi, avec effet immédiat », la réaction de la France est intervenue plus tardivement, jeudi 9 février, par le biais du porte-parole du ministère français des affaires étrangères, François Delmas.
Le diplomate français , a déclaré : « Pour notre part, nous entendons continuer à travailler à l’approfondissement de notre relation bilatérale ». Au sujet du rappel de l’ambassadeur d’Algérie en France, le porte-parole s’est refusé à tout commentaire, en disant que c’est « une décision algérienne qu’il ne m’appartient pas de commenter ».
Le même porte-parole n’a pas non plus voulu faire de commentaires « sur cette situation individuelle » mais a tenu à rappeler qu’Amira Bouraoui était « une ressortissante française et qu’à ce titre, les autorités françaises exercent leur protection consulaire ».
Pour Paris, tout est « normal » : « Il s’agit d’une procédure qui ne ressort d’aucune manière de l’ordinaire », a-t-il également réagi.
François Delmas n’a pas non plus voulu répondre à la possibilité que ce conflit algéro-français remette en question la visite du président Tebboune programmée pour le mois de mai.
Donc, Paris estime que les choses sont « normales » et que l’action qui a mis en colère Alger, s’inscrit dans le cadre d’une procédure qui ne ressort d’aucune manière de l’ordinaire.
Aux questions légitimes de l’Algérie, la France a apporté les mauvaises réponses, rallongeant malheureusement la vie d’un conflit que l’Elysée aurait pu – et dû – éviter.