La commission des finances et du budget a poursuivi ses travaux, dans le cadre de l’étude du projet de loi sur la monnaie et le crédit, en auditionnant Ali Kadri, directeur général du Crédit Populaire Algérien (CPA) et Tamrabet Samir, directeur général de la Caisse Nationale d’Épargne et de prévoyance (Cnep), a indiqué l’Assemblée Populaire Nationale dans un communiqué rendu public.
Les deux responsables ont présenté un exposé sur l’évolution des banques et abordé la question liée à la politique monétaire. De même, ils ont évoqué certaines mesures contenus dans la nouvelle loi sur la monnaie et le crédit, notamment celles prévoyant l’octroi de liquidités d’urgence, l’adaptation des outils d’intervention au niveau du marché monétaire et les spécificités des opérations bancaires, notamment celles relatives à la banque islamique et à la finance verte.
Les deux responsables ont, en outre, parlé de la dématérialisation, de la sécurisation et de la surveillance des systèmes de paiement, en expliquant l’élargissement de la mission de la Banque d’Algérie à la compensation, au règlement et à la livraison des instruments financiers, tout en établissant et en encadrant le caractère immatériel des échanges avec les banques, institutions financières et prestataires de services de paiement».
Au cours du débat, les députés ont convenu de «la nécessité de lutter contre la bureaucratie des banques publiques et de résoudre les problèmes dont souffre l’investisseur vis-à-vis des institutions financières». Ils ont également revendiqué «la nécessité de moderniser le système bancaire, d’offrir des facilités aux investisseurs, de donner de la flexibilité aux transactions et d’accélérer l’étude des dossiers de financement et de diversifier leurs services».
Ils ont par ailleurs plaidé pour «la conclusion d’un partenariat dans le processus d’investissement, étant donné le grand rôle des banques publiques dans l’avancement de l’économie.
De son côté, le président de l’Association des banques et établissements financiers (ABEF), Lazhar Latrach, a appelé les acteurs de la place financière à adhérer aux organismes prévus par le projet de loi sur la monnaie et le crédit (LMC), à savoir la centrale des risques, la centrale des bilans et la centrale des impayés.
Lors de son audition par les membres de la commission des finances et du budget de l’Assemblée nationale populaire (APN), Latrach a indiqué que l’ABEF a demandé que l’on introduise dans cette nouvelle loi des articles accordant à la Banque d’Algérie les prérogatives nécessaires pour gérer, à travers ces centrales, toutes les informations portant sur l’octroi des crédits aux particuliers et aux entreprises. Il a évoqué, en outre, l’importance du rôle de la commission bancaire, renforcé également dans le nouveau texte de loi.
Cet organe, chargé de veiller à la stabilité du système bancaire et financier à travers un dispositif de surveillance et de supervision lui permettant de s’assurer du respect des règles prudentielles, est présenté par le président de l’ABEF comme étant une «instante judiciaire et administrative» proposée par l’Association.
Celle-ci avait aussi appelé à faire de la commission bancaire l’unique instance habilitée à trancher au sujet des infractions que pourraient commettre les banques et les risques de crédit auxquels elles peuvent être exposées.
Les principaux réaménagements introduits dans le nouveau projet de loi sur la monnaie et le crédit devant être soumis prochainement à l’approbation des deux chambres du Parlement concernent principalement le renforcement de l’autonomie et des prérogatives de la banque centrale et du Conseil de la monnaie et du crédit (CMC).
Ils visent à «adapter les dispositifs juridiques et réglementaires aux mutations économiques et financières en cours et aux nouveaux défis techniques et technologiques».