Dans une allocution prononcée lors des festivités célébrant le 52e anniversaire de la nationalisation des hydrocarbures et le 67 anniversaire de la création de l’Union générale des travailleurs algériens ( UGTA), le ministre de l’Énergie a salué « le parcours positif du groupe Sonatrach », notamment la « maîtrise totale des chaînes de valeur de l’industrie industrielle pétrolière et gazière, ainsi que la gestion directe et l’auto-développement de plusieurs infrastructures et projets énergétiques, en amont et en aval ».
Mohamed Arkab a mis en avant les efforts déployés par le groupe pétrolier en matière d’incitation aux solutions numériques, d’exploitation des technologies modernes et des systèmes informatiques et de maîtrise et de contrôle à distance, relevant « la grande évolution enregistrée dans la performance d’exécution des contrats et des projets et la multiplication de l’utilisation de l’outil de production locale et la promotion et le développement de l’intégration nationale ».
La célébration de la date historique du 24 février 1971, marquant le jour de proclamation de la nationalisation des hydrocarbures, intervient, cette année, dans un contexte particulier. A cette occasion, Sonatrach a fait le bilan du chemin parcouru. Elle tente de cerner les défis qui restent à venir.
La compagnie s’est associée à des partenaires de grande envergure et signé plusieurs accords. En s’engageant dans une nouvelle dynamique de développement, la compagnie nationale des hydrocarbures a procédé durant l’année 2022 et au début de l’année en cours à la signature de plusieurs accords, contrats et mémorandums de coopération avec des compagnies mondiales, consolidant sa place de leader dans le domaine des hydrocarbures au niveau africain et international.
Dans cette optique, il y a lieu de citer les deux accords stratégiques signés en janvier dernier à Alger avec le groupe Italien ENI. Paraphés par le PDG de Sonatrach, Toufik Hakkar, et le Directeur général d’Eni, M. Claudio Desclazi, en présence du Président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, et de la présidente du Conseil des ministres italien, Mme Giorgia Meloni, ces accords stratégiques définissent les futurs projets communs portant sur l’approvisionnement énergétique, la transition énergétique et la décarbonation.
Le premier accord porte sur l’extension de la capacité de transport de gaz existante, la pose d’un nouveau gazoduc pour transporter du gaz naturel et alternativement de l’hydrogène et de l’ammoniac bleu et vert, ainsi que la pose d’un câble électrique sous-marin et l’extension de l’actuelle capacité de liquéfaction du gaz naturel.
Le deuxième protocole concerne l’identification des opportunités de réduction des émissions de gaz à effet de serre et les meilleures technologies pour mettre en œuvre une telle réduction. Selon la compagnie nationale, ces accords vont renforcer davantage le partenariat entre l’Italie et l’Algérie et confirment le rôle « clé » de Sonatrach comme « l’un des principaux fournisseurs européens d’énergie ».
Un autre accord d’envergure avait été également signé par Sonatrach avec le groupe ENI et deux firmes mondiales, l’américain Occidental Petroleum et le groupe français Total Energies. D’un montant de près de 4 milliards de dollars, cet accord paraphé à Alger en juillet 2022 portait sur le développement du périmètre contractuel de Berkine (Ouargla), concrétisé sous l’égide de la nouvelle loi n 19-13 régissant les activités hydrocarbures.
Dans le cadre de ce contrat, les parties ont convenu du développement et de l’exploitation de ce périmètre à travers un programme de travaux comprenant, notamment, une acquisition sismique 3D haute densité, le forage de 100 puits pétroliers, ainsi que la reconversion de 46 puits, principalement en puits à procédé « WAG ».
Toujours dans le cadre de cette dynamique de développement et de partenariat, le groupe pétrolier national avait signé un protocole d’entente avec la société gazière allemande « VNG AG » pour la réalisation de projets dans le domaine de l’hydrogène et l’ammoniac vert et ce, dans le but d’exporter vers l’Allemagne.
Ce protocole comprend, dans un premier temps, la réalisation des études de faisabilité relatives à la chaine de valeur de l’hydrogène, de la production et du transport à la commercialisation, avec la possibilité d’utiliser les réseaux de canalisations entre l’Algérie et l’Europe pour le transport de l’hydrogène vert.
S’inscrivant dans une politique de reconquête de parts du marché, Sonatrach a réussi à signer, en novembre 2022, un contrat d’achat et de vente de gaz naturel avec la compagnie slovène Geoplin. Ce contrat permet la fourniture à la Slovénie de gaz naturel à travers le gazoduc reliant l’Algérie à l’Italie pour une période de trois ans, à partir de janvier 2023.
Au niveau africain, Sonatrach a concrétisé également des accords avec des compagnies libyenne et nigérienne, ainsi qu’un mémorandum d’entente avec deux sociétés pétrolières sénégalaises pour examiner les possibilités de coopération dans les domaines de l’amont et de l’aval des hydrocarbures.
Le domaine commercial n’était pas en reste. Sonatrach avait convenu de réviser les prix du gaz naturel algérien avec ses partenaires, en signant notamment avec le groupe italien ENEL, l’espagnol Naturgy, le groupe énergétique français ENGIE, des accords permettant de revoir et de définir des prix de vente contractuels applicables sur une longue période tout en tenant compte des conditions du marché.
En concrétisant toutes ces actions en 2022, avec des résultats financiers devant dépasser les 50 milliards de dollars, le groupe Sonatrach est classé « première entreprise africaine » parmi les 500 meilleures entreprises du continent.
Le rapport mensuel de l’Organisation des pays arabes exportateurs de pétrole (OPAEP) a récemment classé l’Algérie en tête des pays « hautement fiables » en matière d’approvisionnement en gaz de ses clients.