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Aïmene Benabderrahmane, aux assises de l’agriculture: «La production céréalière, un défi national»

Dans son discours de clôture des travaux des Assises nationales de l’agriculture, le Premier ministre, Aïmene Benabderrahmane a affirmé  que l’Etat fonde de grands espoirs sur l’agriculture pour renforcer sa sécurité alimentaire, rappelant que ce secteur occupe une place stratégique dans le plan d’action du gouvernement.

Il a souligné que ces assises sont une opportunité pour renforcer les acquis et combler les lacunes et relever ainsi le défi de la sécurité alimentaire, qualifiant les résultats obtenus Jusque-là matière de production de positifs.

Le Premier ministre s’est engagé à mettre en œuvre les recommandations issues de cette rencontre dans un délai ne dépassant pas les 12 mois afin de donner un nouvel élan au secteur. Il a précisé que ce calendrier sera discuté lors de la réunion du Gouvernement avant sa présentation au Conseil des ministres.

Benabderrahmane insiste sur l’importance d’accompagner l’agriculteur et valoriser sa production afin de gagner sa confiance « qui est la clé de la réussite de toutes les politiques de développement ». Dans ce sillage, il a souligné que le président de la République a fait passer un message clair appelant à la rupture avec les anciennes pratiques, à tous les niveaux. Il a rappelé que le gouvernement, sous la direction du chef de l’État, a mis en place tous les moyens pour permettre à l’agriculture de réaliser les objectifs qui lui sont assignés.

Selon lui, le secteur a accompli des résultats positifs mais il faut une nouvelle étape, à savoir l’intensification de la production. Pour ce faire, il a indiqué que le gouvernement a ouvert les voies du dialogue avec tous les acteurs du secteur en plus des moyens financiers et logistiques appropriés, tout en établissant de véritables politiques de développement pour relever le défi de l’autosuffisance alimentaire.

« Le Gouvernement est toujours à l’écoute des agriculteurs et œuvre pour développer davantage le secteur sans distinction entre les filières et compte moderniser l’agriculture et améliorer les rendements », a-t-il relevé.

Évoquant la filière céréalière, il a soutenu que le gouvernement tient plus que jamais à appuyer les producteurs en matière de semence de qualité permettant l’accroissement des rendements. Dans ce cadre, il a rappelé les mesures prises notamment la subvention des engrais à hauteur de 50% au lieu de 20% et l’autorisation de l’importation du matériel agricole.

«Ce que l’État a fait pour le développement de l’agriculture en général et la céréaliculture en particulier n’échappe à personne. L’État est disposé à faire davantage pour une meilleure exploitation des terres agricoles destinées à la céréaliculture», a-t-il martelé.

Benabderrahmane a appelé à la nécessité de maîtriser les statistiques et les données, relevant dans ce contexte que les terres agricoles destinées à la culture céréalière ne dépassent pas le 1 million d’hectares alors que le chiffre avancé auparavant était de 3 millions. Pour lui, Il faut impérativement multiplier les surfaces céréalières, regrettant la dépendance de notre pays à l’importation du blé qui pèse lourdement sur le budget.

Selon lui, l’augmentation de la production céréalière constitue un défi national. Dans cette optique, l’État récupérera toutes les terres inexploitées pour les distribuer aux seuls vrais agriculteurs et autres investisseurs. En outre, le Premier ministre a soutenu l’impératif d’élargir les superficies dédiées aux légumes secs, aux arbres fruitiers … qui contribuent à la diversification de la production agricole.

Il en est de même pour les viandes dont l’amélioration de la production à améliorer la production est à portée de main ».

Au sujet des viandes blanches, Benabderrahmane juge injustifiable les perturbations du marché, relevant «une défaillance dans la distribution ». Il a indiqué que l’État déclarera la guerre aux spéculateurs, aux intermédiaires et à ceux qui s’érigent en monopole. Il réitère la volonté du gouvernement de développer la filière oléagineuse. Concernant le financement, le Premier ministre a annoncé que toutes les banques, y compris privées, peuvent se lancer dans ce créneau qui ne sera plus l’apanage d’une seule institution.

Benabderrahmane a également annoncé la poursuite des opérations d’assainissement du foncier, la production des intrants agricoles, la relance du projet de la banque de gènes et l’implication de la recherche scientifique.

«La sécurité alimentaire est l’affaire de tous et nécessite l’implication de tous dans un climat de transparence et dans un cadre de confiance mutuelle», a conclu le Premier ministre.

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