Tous les observateurs politiques et connaisseurs du dossier malien s’accordent à dire que les « accords d’Alger » est ce qui reste encore de concret et de sérieux pour aller vers une paix durable au Nord-Mali ; tous les mécanismes militaires ont démontré leurs limites, à commencer par Barkhane, qui a remplacé Serval, sans apporter une once de crédibilité, encore moins de paix dans l’azawad.
On s’en souvient, récemment, à la mi-février, les partenaires de l’accord de paix d’Alger de 2015 se sont réunis pour la première fois dans la ville symbole de Kidal, dans le nord du Mali. But de la réunion : faire avancer l’application de cet accord de paix. Où en est-on de la mise en œuvre des dispositions de cet accord ?
Les partenaires de l’accord de paix d’Alger signé en 2015 se sont réunis pour la première fois dans la ville symbole de Kidal, mi-février dernière pour faire le bilan de sa mise en œuvre.
Jamais le comité de suivi de cet accord dit d’Alger ne s’était réuni dans cette ville du Nord du Mali qui demeure sous le contrôle de l’ancienne rébellion à dominante touareg, depuis sa signature en 2015.
L’experte en sécurité en Afrique, Leslie Varenne, nous disait récemment que la réélection de Macron passait par son échec ou sa réussite au Mali ; et cette pour cette raison que la France « chante » les « prouesses » macroniennes au Nord-Mali depuis plusieurs mois.
Ou en est-ton aujourd’hui ? La majorité des entités politiques, tant à Bamako qu’au Nord-Mali, l’accepte, hormis de rares communautés, dont les dozons. La récente visite de N’Daw en Algérie est venue confirmer l’option de paix, malgré les divers mécanismes, placés sciemment par « les stratégies de puissance » pour contrecarrer insidieusement la plan de paix d’Alger. Les récentes manifestations de la population azawadie qui refuse aux Français de se maintenir encore au Nord-Mali, demeure symptomatique de la tendance actuelle au profit de la paix. A telle enseigne qu’une prise de langue a été opérée entre les autorités locales et les chefs des groupes armés, au grand dam de l’Elysée…