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Eduardo de Castro: « Le revirement de Pedro Sanchez ne nous a apporté que « la colère des Algériens »

Le bruissement étourdissant et spectaculaire du retournement de veste du chef du gouvernement espagnol, Pedro Sanchez, continue à soulever des vagues de polémiques en Espagne même.

La classe politique et les médias indépendants ont largement égratigné la position peu confortable de Pedro Sanchez, qui aujourd’hui, trouve refuge dans les instances européennes pour s’en prémunir.

Nous avions rapporté également, dans nos précédentes éditions de l’Express, comment les journalistes indépendants les plus crédibles ont démonté la position de Sanchez en pièces, certains allant même jusqu’à l’accuser de « compromissions » avec Rabat. 

Hier, sur les colonnes de El Periodico de Espana, le président de Melilla, Eduardo de Castro, a vertement critiqué Sanchez, de même que le Maroc, coupable d’après lui, de politiques hybrides pour noyer son pays. 

Pour lui, Ceuta et Melilla se « plaignent d’être livrées aux politiques hybrides, notamment à l’étouffement économique, exercées sur elles par le royaume chérifien qui n’a jamais caché ses prétentions territoriales sur ces deux villes en terre d’Afrique du Nord ».

Concernant le Sahara occidental et l’Algérie, il estime que l’Espagne avait « une position et nous aurions dû la maintenir ».

Selon de Castro, le revirement de Pedro Sanchez concernant le Sahara occidental n’a apporté pour seul changement que « la colère des Algériens », a estimé Eduardo de Castro.

Pis encore, « le changement de position vis-à-vis de la question du Sahara occidental n’a rien apporté à l’Espagne ».

Eduardo de Castro, rappelle que  la fermeture unilatérale de la frontière décrétée par Rabat en 2018 a contraint cette ville autonome à se réinventer, indique Eduardo de Castro, président de Melilla.

Pour lui, Melilla, qui se sent abandonnée à son sort en raison de la politique de compromis avec Rabat suivie par le gouvernement Sanchez, s’est tournée vers l’Union européenne en vue d’ouvrir une représentation qui est à même d’assurer que « la voix de Melilla soit entendue et prise en compte dans l’Union européenne » ; le président de Melilla assure que le Maroc est « un régime autocratique, gangrené par la corruption ». De même, « le Maroc est une autocratie, le contraire d’une démocratie ».

« Pour moi, (le Maroc) c’est une dictature. Si nous ne voulons pas l’appeler une dictature, nous pouvons l’appeler une autocratie », a-t-il soutenu.

Pour lui, il s’agit également d’une monarchie « autoritariste avec un gouvernement qui a également un grave problème interne avec les deux frères amis du roi qui prennent des décisions royales en lieu et place du roi ».

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