Le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ahmed Attaf, est arrivé, lundi après midi à Djeddah au Royaume d’Arabie saoudite, pour une visite officielle dans le cadre du renforcement des relations de fraternité et de coopération entre les deux pays frères et de la participation aux réunions ministérielles préparatoires du Sommet arabe prévu le 19 mai.
Au volet bilatéral, Attaf présidera mardi avec son homologue saoudien, le prince Faisal bin Farhan bin Abdullah Al Saud, les travaux de la 4e session de la commission de consultations politiques algéro-saoudiennes qui est un mécanisme institué pour intensifier la cadence de la concertation et de la coordination entre les deux pays frères autour des questions d’intérêt commun.
Mais c’est surtout dans le cadre des préparatifs à l’échéance arabe prévue à Djeddah, que Attaf est attendu. De ce fait, il prend part aux réunions ministérielles du Conseil de la Ligue des Etats arabes et aux différentes sous-commissions dont les travaux seront axés sur le suivi de la mise en œuvre des décisions adoptées par les dirigeants arabes lors du sommet d’Alger et la préparation des différents thèmes inscrits à l’ordre du jour de la 32e session du sommet arabe.
Le Sommet de Ryadh, qui doit entériner le retour de la Syrie dans le giron de la Ligue arabe, sera peut-être annonciateur d’une nouvelle architecture politique du monde arabe.
Le Président de la République a reçu une invitation pour prendre part au Sommet arabe à Djeddah, le 19 mai, et c’est l’ambassadeur du Royaume d’Arabie saoudite en Algérie, Abdullah bin Nassir Al-Bassiri qui lui a remis la lettre d’invitation adressée par le Serviteur des deux Lieux saints de l’Islam, le Roi Salmane Ben Abdelaziz Al-Saoud. Une invitation donc, renforcée par le travail diplomatique, les discussions « off », afin de lisser les dernières aspérités et faire en sorte de se concentrer sur l’essentiel.
Le Sommet de Ryadh tient son importance également du fait du contexte international et régional dans lequel il intervient. Tout d’abord, il faut garder en ligne de compte que ce 32e sommet arabe qui doit se tenir en Arabie saoudite le 19 mai, sera précédé de réglages qui doivent être opérés.
Il y a également à souligner la présence quasi-importante du président syrien Bachar el-Assad, invité officiellement par Ryadh, invitation qui doit consacrer son retour au sein de la Ligue arabe, d’où il a été « chassé » il y a onze ans.
Le Sommet de Ryadh peut aussi être porteur de reconfiguration au sein de la « famille arabe ». Mais, comme nous l’avions déjà expliqué, cette refonte n’intéresse pas uniquement en ce qu’elle portera de l’intérieur, par ses « contingences externes » et tout le chambardement que la guerre en Ukraine à généré depuis une année.