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Alger

Le Gazoduc transsaharien est un projet viable, soutenable et rentable

A l’heure où la guerre en Ukraine risque de laisser toute l’Europe sur le carreau, l’alimentation en énergie est devenue le souci principal des pays européens. Pour se passer du gaz et du pétrole russes, l’Union européenne se tourne vers l’Afrique ; et c’est une bonne chose, serions-nous tentés de dire. Tant il est vrai que cette éventualité donne aux Africains l’occasion de se hisser à un meilleur niveau politique et civilisationnel que leurs anciens colonisateurs.

Pour cela, deux projets coexistaient : le projet algérien et celui du Maroc. Le projet algérien était le premier sur le terrain, car il date de 2002. Pour le parasiter, le Maroc a fait sortir le sien, en 2016, en le présentant comme étant le gazoduc offshore le plus long du monde, avec quelque 5 000 kilomètres. 

Le bailleur africain, la BAD, n’a pas hésité à choisir son camp : ce sera celui de l’Algérie. 

En effet, le président de la BAD, Akinwumi Adesina, a annoncé l’appui de son puissant groupe au projet du Gazoduc transsaharien (TSGP) qui fait la jonction entre le Nigeria et l’Europe en passant par l’Algérie. Adesina est d’avis que «ce gazoduc est très important, c’est un investissement que nous soutenons et que l’Union africaine soutient»…

«Je salue les efforts de l’Algérie pour soutenir les pays africains à revenus très bas. Je salue aussi l’engagement de l’État algérien pour sa contribution à la reconstitution du Fonds africain de développement, avec 10 millions de dollars, soit une contribution très importante, qui fait de l’Algérie l’un des plus importants contributeurs africains dans ce fonds», a ajouté le patron de BAD.

«L’Algérie est un pays très important pour la BAD, c’est l’un des actionnaires qui ont répondu présents dès la création de la Banque (…). L’Algérie soutient tout ce qui concerne l’Afrique et tout ce qui concerne l’intégration régionale, surtout en ce qui concerne les infrastructures. Il y a aussi le secteur pharmaceutique où l’Algérie fait beaucoup de progrès dont l’Afrique peut tirer profit», a dit par ailleurs Adesina, cité par le journal électronique tunisienumerique.com, dans son édition du 23 mai.

Alors que le Maroc se noie dans des considérations irréalisables  -et pour tout dire « irréalistes- avec un passage hasardeux, voire improbable sur 10 pays, dont le Sahara occidental, considéré comme un territoire en guerre par l’Afrique, des financements onéreux et des défis politiques, économiques et géographiques quasi-insurmontables, le projet d’Alger a l’avantage d’être clair, fonctionnel et avantageux surtout aux Africains. 

Les études techniques de cette installation à dimension continentale, qui va du Nigeria en Europe, via le Niger et l’Algérie, sont très avancées, les coûts fixés, les travaux presqu’engagés. De plus, l’Algérie assure que «le projet africain profitera aux pays qu’il traverse et même aux pays voisins».

Il y a deux jours, le ministre des Finances, Laaziz Faid, est encore revenu sur le sujet, en affirmant que le Gazoduc transsaharien (TSGP), qui devrait relier le Nigeria à l’Europe en passant par l’Algérie, « est un projet viable économiquement, soutenable, et rentable. Les sources de son financement ne peuvent être que bancaires essentiellement, et on n’exclut pas que la BAD y participe ».

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