La guerre en Ukraine qui s’éternise et s’internationalise commence à fragiliser l’Europe. Mais pas que. Les pays limitrophes à l’Ukraine ont souhaité soit une paix négociée en urgence, soit la démission de Zelensky pour passer cette étape douloureuse de leur existence.
Les Etats‐Unis n’ont pas pu faire échec à la Russie, n’ont pas réussi à faire vaincre l’Ukraine, encore moins à la protéger. Les pays d’Europe
se tournent vers la Chine pour « quémander » une paix négociée, ici et maintenant, tout en se préparant à s’éloigner des Etats Unis, considérés comme un sous‐traitant de cette guerre qui ravage l’Europe, principalement.
C’est dans cette suite que les ministres des Affaires étrangères des Brics, réunis jeudi au Cap, en amont d’un sommet en août prochain, ont appelé à un « rééquilibrage » de l’ordre mondial. « Le monde est multipolaire, il se rééquilibre, et les anciennes méthodes ne peuvent pas
répondre aux nouvelles situations », a déclaré le ministre indien des Affaires étrangères, Subrahmanyam Jaishankar, à l’ouverture de la réunion.
« Nos discussions d’aujourd’hui porteront sur les possibilités de renforcer et de transformer les systèmes de gouvernance mondiale », a de son côté affirmé la ministre sud‐africaine des Affaires étrangères, Naledi Pandor. Pretoria plaide depuis longtemps pour que les Brics jouent les contrepoids dans un ordre mondial dominé par l’Occident.
Si les pays d’Europe scrutent avec intérêt l’évolution des Brics, c’est parce que l’intégration de nouveaux membres, dont l’Algérie, fera basculer définitivement la balance de leur côté, et l’Occident en sortira meurtri. Les cartes sont en train de changer de main et une nouvelle architecture prend forme aujourd’hui, sous nos yeux.
En août prochain auront lieu les décisions d’intégration des nouveaux membres. L’Algérie a déjà le soutien de la Russie et de la Chine, principaux chefs de file de la coalition des Brics.
