Les détails de l’expulsion du journaliste marocain Nasser Abdessamad d’Al‐Jazeera sont quelque peu insolites aux yeux des médias arabes, mais personne, parmi les gens avisés, n’a été surpris par l’affaire de Nasser. Car il est connu pour être un combattant acharné pour le Maroc et un adversaire farouche de l’Algérie et de la cause sahraouie.
En fait, le dernier tweet a été comme une goutte qui a débordé de la coupe de la direction d’Al‐Jazeera. Nasser, bien qu’il ait été un excellent journaliste, porte souvent une combinaison et un casque militaires et monte sur les lignes de front de la guerre dans son diriger.
Dans son dernier tweet, il a écrit sur les victimes innocentes (des chauffeurs) qui ont été tués par des tirs de drones marocains alors qu’ils étaient sur la route entre Tindouf et Zouirat, en Mauritanie, pour le commerce. Il a écrit à leur sujet que rien ne prouvait qu’ils aient été tués par
des tirs marocains, que les enquêtes n’étayaient pas cette accusation, et que le drone marocain gardait les frontières contre un ennemi connu de tous, allusion à l’Algérie.
Ce « tweet » a suffi à provoquer l’administration d’Al‐Jazeera, qui a réagi rapidement pour empêcher que de telles surenchères ne transforment la chaîne médiatique d’Al‐Jazeera en une arène de conflits politiques sans fin.
Avant lui, Rachid Mbarki a fait encore plus dangereux, puisqu’il avait l’habitude de lire dans les journaux télévisés des informations ‐ plutôt venant des parties qui l’ont payé pour cela, qu’elles soient marocaines ou israéliennes ‐ sans l’aval du rédacteur en chef et sans que le personnel responsable ne soit informé. Et c’était une chose très dangereuse. D’autant que l’entourloupe visait à bonifier l’action marocaine et à écorner l’Algérie et le Sahara occidental.
Une enquête menée par un groupe international de 100 journalistes internationaux a révélé que l’affaire visant le présentateur de BFMTV Rachid
Mbarki, accusé d’être soumis à une influence extérieure, est liée à un vaste projet de désinformation mené par une société israélienne.
« Il ne fait aucun doute que BFM est victime dans cette histoire », a déclaré le directeur général de la chaîne d’information, Marc‐Olivier Vogiel, après avoir ouvert une enquête interne et suspendu le journaliste de 54 ans, avant son licenciement.
L’enquête, menée par le groupe de journalistes Forbidden Stories, auquel la cellule d’investigation du Monde et de Radio France a contribué, a établi que cette affaire est liée à un vaste projet de désinformation mené par une société israélienne qui vend ses services autour du monde. Son nom : « Team Jorge ». Et elle vient ‐ depuis moins de deux semaines ‐ de s’installer aux portes ouest de l’Algérie.