Dans son entrevue ces derniers jours avec Nasser Bourita, ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, la ministre allemande des Affaires étrangères, Annalena Baerbock, a réitéré le plein soutien de son pays aux efforts des Nations unies pour faire avancer le processus politique au Sahara occidental.
Estimant que le processus mené par les Nations unies est la voie idéale pour une solution politique réaliste et durable au dossier du Sahara occidental, la ministre allemande des Affaires étrangères a souligné au cours de cette entrevue l’importance de soutenir et d’assister Staffan de Mistura, l’envoyé personnel du secrétaire général de l’ONU pour le Sahara occidental, dans ses efforts de faire avancer le processus politique conformément aux résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU pour parvenir à une solution politique durable et acceptable pour les deux parties.
Par ce rappel, l’Allemagne vient encore une fois de remettre les pendules à l’heure concernant sa position face au dossier du Sahara occidental que la presse marocaine tente, par des gymnastiques médiatiques, de faire aligner avec celle du Premier ministre espagnol.
En effet, depuis la reconnaissance par Donald Trump de la pseudo‐marocanité du Sahara occidental et le revirement du Premier ministre espagnol, Pedro Sanchez, concernant le Sahara occidental, la diplomatie et la presse marocaines, usant de propagandes et de mensonges, tentent de faire croire à l’alignement de nombreux pays dont l’Allemagne à leur sournois « plan d’autonomie ».
Alors que, dans la réalité, ce n’est pas le cas. Au contraire, de nombreux pays, constants dans leur position, apportent leur soutien au processus mené par les Nations unies en vue d’une solution durable et mutuellement acceptable et à la Mission des Nations unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (MINURSO) dont le mandat est prorogé jusqu’au 31 octobre 2023.
Les cris de victoire diplomatique du Makhzen et de ses sous‐fifres médiatiques ne sont rien d’autre que de l’agitation et du racolage bas de gamme. D’ailleurs, la presse allemande, profitant de la présence de Nasser Bourita en Allemagne, n’a pas manqué de lui rappeler la corruption, les pots‐de‐vin et les infiltrations marocaines pour peser sur les résolutions du Parlement européen.
C’est dire que le Maroc continue à sentir le soufre même s’il crie victoire, qu’il joue à l’innocence et qu’il tente de se laver les mains de tous les délits d’espionnage, d’infiltration et de corruption dont on l’accuse.
A noter que la représentante du Front Polisario en Allemagne, Mme Najat Handi, a appelé la semaine passée le gouvernement fédéral allemand à contribuer à faire avancer le processus onusien pour hâter la fin de l’occupation marocaine sur les territoires sahraouis.