Comme attendu, l’adhésion de l’Algérie au groupe des Brics a été parmi les points évoqués lors des entretiens entre le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, et son homologue chinois, M. Xi Jinping.
Dans le communiqué final ayant sanctionné ces entretiens, la Chine a salué la volonté positive de l’Algérie à adhérer aux Brics et a affirmé soutenir tous les efforts de l’Algérie pour atteindre cet objectif.
Déjà, dès le dépôt de la candidature de l’Algérie au club des BRICS le 7 novembre de l’année passé, la Chine, à travers son ministre chinois des Affaires étrangères, Wang Yi, a accueilli favorablement cette candidature en motivant ce soutien par le fait que l’Algérie est un « grand pays en développement » et un « représentant des économies émergentes ».
Ainsi, un mois après l’obtention du soutien officiel de Moscou à cette adhésion à l’issue de la visite d’État de trois jours effectuée par le Président Teboune en Russie, l’Algérie vient de s’assurer un second soutien de taille pour concrétiser son projet de faire partie de la famille des Brics.
Justifiant sa volonté à intégrer les Brics notamment par les « mutations profondes que connaît son économie et par ses aspirations à s’adapter aux développements survenus sur la scène économique mondiale », l’Algérie a consenti d’énormes efforts pour diversifier son économie, augmenter son produit intérieur brut (PIB), améliorer et renforcer ses exportations hors hydrocarbures, pour donner toutes ses chances à cette candidature.
L’Algérie dispose de plusieurs atouts (énergétiques, miniers, agricoles et touristiques) plaidant pour cette adhésion. Les démarches de l’Algérie dans ce cadre ne sont pas évidemment du goût de certains pays, à l’exemple du Maroc. Avec sa propension à la propagande, à l’agitation et aux fakenews, la presse marocaine allègue déjà que la candidature de l’Algérie est rejetée, alors que le 15e sommet des Brics devant examiner toutes les demandes d’adhésion dont celle de l’Algérie, n’est pas encore tenu.
L’offensive diplomatique algérienne dérange, c’est le cas de le dire, non seulement le voisin de l’Ouest, mais également d’autres pays occidentaux qui veulent la maintenir coûte que coûte dans leur escarcelle.
L’annonce de la reconnaissance d’Israël de la « marocanité » du Sahara occidental, qui intervient justement au moment de la présence du président Tebboune à Pekin, est le fait certainement des tractations et des manœuvres de ces pays qui font tout pour empêcher l’Algérie de s’émanciper et de s’imposer comme une économie émergente.
En dépit des oppositions diffuses qui se dressent sur le chemin de son développement, l’Algérie s’attelle avec force à adapter sa gouvernance économique au nouveau contexte mondial. A quelques jours de la tenue du 15e sommet des Brics, les membres du groupe se penchent actuellement sur les critères d’adhésion à leur groupe.
Plusieurs propositions ont déjà été avancées, il ne reste que leur adoption qui devrait intervenir dans les prochains jours. Même si, pour l’instant, on ne sait encore rien sur ces critères d’adhésion, par l’appui solide des deux puissances que sont la Chine et la Russie, l’Algérie a de fortes chances d’intégrer le club des Brics !
