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Sommet Russie-Afrique :pour un «ordre mondial multipolaire plus juste»

La déclaration commune adoptée à l’issue de ce sommet auquel ont participé des représentants de 49 pays africains, dont 17 chefs d’Etat du continent, appelle à «créer un ordre mondial multipolaire plus juste, équilibré et durable, s’opposant fermement à toute forme de confrontation internationale sur le continent africain», selon le texte publié sur le site du Kremlin.

Le texte ajoute que les pays africains et la Russie ont convenu d’une «coopération accrue dans les domaines de l’approvisionnement alimentaire, l’énergie et l’aide au développement».

Le président Russe Vladimir Poutine a affirmé vendredi soir lors d’un discours de clôture, une «détermination commune à lutter contre le néocolonialisme». «Les représentants des Etats africains ont fait preuve de volonté politique, ont démontré leur indépendance et leur réel intérêt à développer la coopération avec notre pays», s’est‐il félicité.

Un sommet Afrique‐Russie se tiendra désormais tous les trois ans et un «mécanisme de partenariat et de dialogue» sera créé pour les «questions de sécurité», y compris la lutte contre le terrorisme, la sécurité alimentaire et le changement climatique, ajoute le président Russe.

L’Algérie aspirait à un partenariat afro‐russe fort et mutuellement bénéfique

L’Algérie a été représentée à ce sommet par le Premier ministre, M. Aïmene Benabderrahmane, en tant que représentant du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune.

Dans une allocution lue en son nom par le Premier ministre Aïmene Benabderrahmane lors d’une séance ayant regroupé des chefs d’Etat et de gouvernement, présidée par le président russe, Vladimir Poutine, le président Tebboune a indiqué que l’Algérie aspirait à un «partenariat afro‐russe fort et mutuellement bénéfique, à même de permettre la réalisation des aspirations et attentes de nos peuples à davantage de progrès et de développement, et l’émergence d’un ordre mondial juste, basé sur le respect des principes du droit international et du multilatéralisme».

«Il est impératif d’aider l’Afrique, en premier lieu, à surmonter la crise d’endettement et faciliter l’accès aux crédits de financement», au moins avec les mêmes conditions imposées à d’autres pays, a‐t‐il ajouté. Il a appelé, dans ce cadre, à «revoir l’approche suivie actuellement en matière de résolution de la crise d’endettement, de manière à permettre aux pays africains de surmonter ce frein majeur à l’accès aux nouveaux
processus de financement».

Après avoir affirmé que la coopération afro‐russe «a franchi de grands pas depuis la solidarité de la Russie par le passé avec les pays africains dans leur lutte contre le colonialisme, jusqu’à la volonté commune, affichée aujourd’hui, en vue d’édifier un partenariat politique et économique fructueux», Tebboune a précisé que les Africains attendent de la Russie une contribution aux efforts de développement dans le continent.

Pour le chef de l’Etat, le développement du partenariat afro‐russe doit prendre en considération les ambitions économiques de l’Afrique, l’élargissement de la coopération afro‐russe, la concrétisation de manière effective des aspects économiques selon un calendrier bien défini, la garantie d’une participation forte de l’Union africaine (UA) à cette opération, la préservation des règles de base régissant la communauté internationale et la consolidation du multilatéralisme.

Il a mis en avant l’importance de réformer le Conseil de sécurité onusien pour mettre fin à la «marginalisation de l’Afrique» en matière de prise de décisions internationales, soutenir l’Afrique dans ses démarches pour atténuer l’impact de l’endettement et bénéficier d’un financement équitable et durable pour les programmes de développement.

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