Les exportations espagnoles vers l’Algérie chutent encore en raison du changement de position de Sánchez sur le Sahara occidental. Elles ont enregistré une baisse de 89,5% sur un an. Comme l’explique la presse espagnole, « l’Algérie avait été un allié commercial et économique important pour l’Espagne, mais a répondu à la décision politique de Sánchez par la suspension du traité d’amitié, de bon voisinage et de coopération ».
Le dernier rapport mensuel sur le commerce extérieur du ministère de l’industrie, du commerce et du tourisme, indique que les exportations vers l’Afrique, qui représentaient 5,1% du total au premier semestre, ont diminué de 7,6% par rapport à la même période en 2022 du fait de la baisse des ventes vers Algérie.
Entre janvier et juin 2023, des produits d’une valeur de 95,4 millions d’euros ont été exportés vers l’Algérie, un chiffre dérisoire contre 911,7 millions en 2022 ou 955,1 millions en 2021. « Et ce n’est pas la petite hausse des exportations vers le Maroc – 5,4% par rapport à l’année précédente – qui va combler le déficit », pense le journal catalan El National.cat.
La baisse des exportations continuent depuis un an, sans que le gouvernement espagnol puisse améliorer la situation. Le ministre des affaires étrangères José Manuel Albares s’est rendu à Bruxelles plus tôt cette année pour demander à la commission européenne d’intercéder ; cependant, jusqu’à présent, l’UE continue de défendre la voie du dialogue pour résoudre le conflit.
En juin, le gouvernement espagnol a annoncé qu’il allouerait une aide pouvant aller jusqu’à 200 000 euros aux entrepreneurs touchés, mais les commerçants ont formé l’association des entreprises touchées par la crise algérienne (AECA). Julio Lebrero, gérant de la société Aechomhel, gravement touchée par la crise Madrid‐Alger, en est le président.
L’AECA, composée d’une quinzaine de PME, a pour but de présenter un recours patrimonial contre l’État pour exiger réparation des conséquences de la décision politique.