Le Groupe Sonatrach a souligné dans sa revue publiée hier que « selon le dernier rapport de l’Organisation des pays arabes exportateurs de pétrole (OPAEP), diffusé récemment, l’Algérie s’est positionnée en tant que leader des exportations de gaz naturel liquéfié (GNL) parmi les pays arabes au cours du premier trimestre de l’année 2023. »
Sontarach y a écrit que « cette remarquable performance témoigne de la robustesse de l’industrie gazière algérienne ainsi que de la pertinence de sa stratégie commerciale au sein d’un marché mondial en constante évolution. » L’Algérie a connu une croissance impressionnante de ses exportations de GNL, affichant le taux de croissance le plus élevé parmi les nations arabes.
Cette ascension fulgurante est attribuée à plusieurs facteurs clés qui ont contribué à positionner le pays en tête du secteur énergétique régional. L’une des forces majeures de l’Algérie réside dans ses capacités de production et de transformation du GNL. Grâce à des installations modernes et performantes, le pays a su exploiter ses ressources naturelles pour produire du gaz naturel liquéfié de haute qualité, répondant ainsi à la demande croissante sur les marchés mondiaux.
Ces unités de transformation GNL de pointe ont joué un rôle essentiel dans la croissance rapide des exportations algériennes. En outre, l’Algérie bénéficie d’infrastructures de transport bien développées, permettant une distribution efficace du GNL vers ses partenaires internationaux.
Ces infrastructures solides sont le fruit d’investissements conséquents dans le développement des réseaux de transport, assurant ainsi la fluidité des opérations et la satisfaction des clients. La réputation d’être un fournisseur d’énergie fiable a également été un atout majeur pour l’Algérie.
Grâce à des décennies d’expérience dans l’industrie énergétique, le pays a su établir des relations solides avec ses clients, basées sur la confiance et la qualité de ses produits. L’entreprise nationale Sonatrach, en particulier, a développé une stratégie de commercialisation agile qui s’adapte aux évolutions du marché mondial du gaz.
Cette approche flexible a permis à l’Algérie de maintenir sa position de leader tout en répondant aux besoins changeants de ses partenaires commerciaux. L’Algérie a brillamment confirmé son statut de leader des exportations de GNL au sein des pays arabes, grâce à sa capacité de production, ses infrastructures de transport et sa réputation de fournisseur fiable.
Alors que le marché mondial de l’énergie continue de se transformer, l’Algérie se trouve solidement positionnée pour jouer un rôle crucial dans la satisfaction de la demande croissante en gaz naturel liquéfié. L’Algérie figure à la 4e position des pays consommateurs du gaz dans la zone arabe, après l’Arabie saoudite, les Emirats arabes et l’Egypte.
Avec l’évolution de la demande mondiale sur le gaz, notamment en Europe, un marché énergivore, l’Algérie continue de fournir d’importants efforts dans le développement des ressources d’énergies alternatives, en tenant toujours plusieurs fers au feu.
Le programme de l’efficacité énergétique adopté par les pouvoirs publics ces dernières années vise à produire près de 27% de l’électricité du pays à partir du solaire, une manière de réduire significativement la consommation du gaz utilisé dans la production de cette énergie qui dépasse 20 milliards de m3 / an.
« La réduction de la consommation interne a permis à l’Algérie d’augmenter ses exportations en 2022 pour atteindre 56 milliards m3 « , est‐il expliqué dans le rapport d’El-Taqa sur l’évolution de la consommation interne du gaz dans la zone arabe. L’évolution de la demande sur le marché international a été accompagnée d’une forte augmentation des prix du gaz, durant l’année dernière, pour créer tout un environnement favorable à l’investissement dans cette filière, soit en matière d’exploration, d’exploitation et de production.
Cette dynamique dans la filière gazière a été accompagnée d’un programme ambitieux, à la fois pour la production de l’énergie solaire et de l’hydrogène, qui a été mis en place par les pouvoirs publics, avec des objectifs à moyen et long termes pour à la fois remplacer la consommation des énergies fossiles sur le marché local et renforcer les opérations d’exportation.
De ce fait, des efforts se sont concentrés sur le développement de la chaîne d’approvisionnement en énergie solaire algérienne et le développement de ces deux filières pour ajouter des capacités importantes en matière de production énergétique.
Mix énergétique
Le mix énergétique s’est donc imposé comme l’un des projets les plus ambitieux à concrétiser sur le terrain pour un pays qui dispose déjà de ressources naturelles abondantes et d’une ressource humaine qualifiée pour relever le défi de la diversification des ressources de l’énergie du pays.
Des ambitions que les pouvoirs publics résument en quelques chiffres à atteindre à court, moyen et long termes, tout en mobilisant des moyens matériels et financiers pour cela.
En fait, le pays table sur une multiplication de ses exportations gazières pour atteindre 100 milliards m3 , produire un milliard de tonnes d’hydrogène vert et 15 000 MW d’énergie solaire. Il s’agit des projets qui ont pour objectif de placer le pays comme l’un des acteurs clés sur la scène énergétique internationale avec une offre énergétique variée allant du gaz à l’hydrogène ou l’électricité.
L’engagement de l’Algérie sur cette voie à double objectif : le premier en relation avec l’évolution de la consommation interne du pays qui ne cesse d’augmenter, et le second la forte demande sur ces produits sur le marché international.