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Crise au Niger: L’Algérie et les Etats-Unis sur la même longueur d’onde

Deux jours après la présentation de l’initiative du président de la République pour le règlement de la crise au Niger, le ministre des Affaires étrangères, Ahmed Attaf, multiplie les rencontres et les discussions pour susciter un maximum d’adhésion et de mobilisation autour de
cette solution.

Il s’est entretenu par téléphone avec la secrétaire d’Etat adjointe américaine aux Affaires africaines, Molly Phee. Selon un communiqué du ministère, cet appel était consacré à l’examen de l’évolution de la crise en République du Niger et des perspectives de renforcement de la coopération et de la coordination entre l’Algérie et les États‐Unis pour contribuer à la promotion et à l’activation d’une solution politique, à la lumière de l’initiative présentée par le Président Tebboune.

Dans ce contexte, le ministre Ahmed Attaf a informé la responsable américaine des principaux éléments de cette initiative et de la vision globale qu’elle porte pour résoudre la crise au Niger dans toutes ses dimensions. Attaf a mis l’accent, à l’occasion, sur le caractère participatif de cette approche qui encourage la contribution de toutes les parties qui le souhaitent, que ce soit au niveau interne au Niger, ou au niveau régional et international.

Dans une interview récente au Washington Post, Ahmed Attaf a réaffirmé la position de l’Algérie par rapport à cette crise du Niger. Une position, a‐t‐il soutenu, partagée avec les Etats‐Unis. Il est question donc du « respect de l’ordre constitutionnel et démocratique », du « rétablissement du Président Bazoum en tant que président légitime du Niger » et que « la priorité soit toujours accordée au règlement de la crise ».

Trois principes sur lesquels « s’accordent » l’Algérie et les USA, a‐t‐il précisé, en ajoutant que les deux parties devront « essayer de travailler ensemble pour traduire ces principes à la réalité politique au Niger ». Ce qui est, selon lui, « l’objet des consultations », algéro‐américaines.

Le chef de la diplomatie algérienne a par ailleurs souligné que « même si la CEDEAO l’envisage, l’intervention militaire est une option de dernier recours» puisqu’ « elle continue d’accorder la priorité à une solution politique et diplomatique et elle travaille sur cette base ». Ahmed Attaf, a reçu, jeudi, les ambassadeurs de pays membres de la CEDEAO.

Selon un communiqué du ministère des Affaires étrangères, Attaf a reçu ces ambassadeurs « dans le cadre de la promotion de l’Initiative du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, en faveur d’une solution politique et pacifique à la crise au Niger ».

Concernant les ambassadeurs reçus, le communiqué précise qu’il s’agit de l’ambassadrice du Nigeria, dont le pays assure actuellement la présidence de la CEDEAO, et des ambassadeurs du Sénégal, de la Côte d’Ivoire et de la Guinée‐Bissau.

A l’occasion, Attaf a remis à ses hôtes des copies de l’Initiative du Président Abdelmadjid Tebboune, tout en leur expliquant ses principaux éléments, fondements et buts, ajoute le communiqué.

Il a également souligné « la volonté de l’Algérie d’œuvrer en totale coordination avec la CEDEAO pour renforcer les possibilités d’une solution politique et pacifique à la crise au Niger et écarter les risques de recours à la force, en vue de préserver la paix, la sécurité et la stabilité au Niger et dans la région tout entière ».

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